Ei-iE

Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Les syndicats de l’éducation confrontés à de nouveaux défis en matière de coopération au développement

Publié 18 janvier 2016 Mis à jour 25 janvier 2016

A une époque où la coopération au développement est confrontée à de nouveaux défis, les syndicats de l’éducation sont forcés de redéfinir une stratégie basée sur des initiatives financées en interne tout en continuant à insister pour obtenir des engagements financiers plus élevés des gouvernements.

Lorsque le réseau de coopération au développement de l’Internationale de l’Education (IE) s’est réuni du 13 au 15 janvier à Bruxelles, il avait pour objectif de définir et de discuter les nouveaux défis en vue. En se basant sur les résolutions et le document politique de l’IE sur les droits humains adoptés lors du dernier Congrès mondial à Ottawa, Canada en juillet 2015, les membres du réseau de l’IE ont discuté de la façon dont les capacités syndicales peuvent contribuer à des programmes de coopération au développement efficaces, dans le contexte politique et économique post-crise actuel qui a pour principal conséquence la réduction générale des fonds alloués par les gouvernements.

Les trois journées de discussions ont également vu deux autres moments forts, notamment l’évaluation du réseau des femmes latino-américaines et un débat sur la façon dont les capacités syndicales peuvent renforcer la réponse mondiale de l’IE à la campagne sur la privatisation et la commercialisation dans et de l’éducation.

Evaluation du réseau des femmes latino-américaines

Dix ans après sa fondation, le réseau des femmes latino-américaines a connu un certain nombre de succès importants d’après une évaluation externe menée à la fois par le bureau régional de l’IE et le syndicat suédois Lärarforbundet. Ces réalisations ont produit de bons résultats et ont permis la mise en place de structures syndicales nationales et transnationales en matière de genre et d’égalité des genres, structures pratiquement inexistantes il y a une dizaine d’années encore.

Bien que de nombreux défis subsistent, le réseau joue un rôle crucial dans la responsabilisation des dirigeantes syndicales dans le domaine de l’éducation sur tout le continent, en permettant notamment à davantage de femmes de participer à des séminaires internationaux et régionaux.

Réponse mondiale sous l’angle du développement

La réunion s’est également concentrée sur la création d’une stratégie coordonnée pour faire face à la commercialisation et la privatisation de l’éducation, comme proclamée par la campagne de réponse mondiale de l’IE. Les participants se sont engagés dans une discussion active sur la mise en œuvre possible de cadres législatifs qui assurent une éducation gratuite de qualité pour tous – une action qui nécessite la détermination des gouvernements pour respecter leurs obligations et la force des syndicats pour s’engager dans des campagnes de promotion efficaces.

L’approche législative de la campagne vise à mettre en place une législation anti profit au niveau national qui entravera les acteurs non étatiques pour recevoir des fonds gouvernementaux destinés au bien-être éducatif des étudiants. La loi devrait protéger le principe d’accès et d’équité pour tous les étudiants via la fourniture d’une éducation publique, tout en reconnaissant le jugement professionnel des enseignants et respectant leurs institutions professionnelles, y compris les syndicats.