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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

L’indicateur du droit à l’éducation contribue à l’éducation à travers le monde

Publié 9 mai 2016 Mis à jour 12 mai 2016

Publié tout récemment, le rapport relatif à l’indicateur du droit à l’éducation, réunissant des partenaires dans cinq pays, met en lumière les défis et les potentiels dans le cadre des progrès réalisés en faveur du droit à l’éducation pour tou(te)s.

Les résultats du rapport relatif à l’indicateur du droit à l’éducation (Right to Education Index - RTEI) piloté par des partenaires dans cinq pays - Chili, Nigeria, Philippines, Tanzanie et Zimbabwe - sont inclus dans le rapport.

Principaux résultats:

  • Chili : absence de protection du droit à l’éducation dans la Constitution et absence de plan national pour l’éducation gratuite et universelle.
  • Nigeria : environnements d’apprentissage non sécurisés, absence de personnel enseignant qualifié et 70 étudiant(e)s par enseignant(e) qualifié(e) dans le primaire.
  • Philippines : personnel enseignant surexploité et sous-payé, salaire minimal inférieur à celui d’un jeune militaire, 75 étudiant(e)s par classe en primaire.
  • Tanzanie : mariage des filles autorisé à 15 ans en vertu d’une loi matrimoniale de 1971. Les châtiments corporels sont, eux aussi, autorisés et même institutionnalisés par la loi relative aux châtiments corporels de 1979 et les Directives gouvernementales de 2000.
  • Zimbabwe : aucun plan national pour l’enseignement primaire gratuit, les écoles sont autorisées à demander des frais de scolarité en vertu de la loi sur l’éducation.

Formation des enseignant(e)s

Les enseignant(e)s forment une partie des thématiques transversales étudiées dans ce rapport, qui révèle l’impact de la formation des enseignant(e)s sur le nombre d’étudiant(e)s par classe observé au niveau national. Parmi les pays pilotes du RTEI, la Tanzanie et le Chili enregistrent le plus grand nombre d’enseignant(e)s ayant suivi une formation adéquate (99 et 95 pour cent respectivement). Toutefois, alors que le Chili compte en moyenne 20 étudiant(e)s par enseignant(e) qualifié(e) dans le primaire, la Tanzanie, elle, se trouve confrontée à 44 étudiant(e)s par enseignant(e) formé(e).

L’impact de la formation des enseignant(e)s sur le nombre d’étudiant(e)s par enseignant(e) est le plus marqué au Nigeria. Le pays enregistre une moyenne de 42 étudiant(e)s par enseignant(e) dans le primaire, un chiffre qui grimpe jusqu’à 70 étudiant(e)s lorsqu’il s’agit d’un(e) enseignant(e) qualifié(e), étant donné que 40 pour cent des enseignant(e)s du primaire ne sont pas formé(e)s.

Inscriptions dans le public/privé

Le thème transversal « Enseignement privé » évalue, entre autres, les taux bruts de scolarisation dans les écoles publiques et privées. Cette analyse est importante pour éviter que les gouvernements ne se soustraient à leurs responsabilités à divers niveaux de l’enseignement.

Les tableaux du rapport présentent les taux bruts de scolarisation aux différents niveaux de l’enseignement, ainsi que la proportion d’étudiant(e)s inscrit(e)s dans les écoles publiques ou privées, illustrant ainsi les tendances et la situation des inscriptions dans l’enseignement privé. Au Chili, par exemple, plus de 50 pour cent des étudiant(e)s fréquentent des écoles privées à tous les niveaux de l’enseignement. Bien que le nombre de services d’enseignement publics soit plus élevé en Tanzanie et aux Philippines, ce dernier pays enregistre néanmoins une augmentation des inscriptions dans l’enseignement supérieur privé. Au Zimbabwe, la plupart des étudiant(e)s (environ 90 pour cent) commencent leur parcours scolaire dans l’enseignement privé mais se tournent ensuite vers les écoles publiques à partir du secondaire (77 pour cent d’inscriptions dans les écoles secondaires de l’Etat).

Informations générales concernant le RTEI

Le RTEI a été piloté en 2015 par RESULTS Educational Fund, une organisation communautaire militante non lucrative, proposant des solutions à long terme pour éradiquer la pauvreté, en soutenant des politiques et des programmes s’attaquant à ses causes premières.

Il s’agit d’une initiative mondiale de responsabilisation dont l’objectif consiste à garantir que tous les individus, où qu’ils vivent, puissent faire valoir leur droit à une éducation de qualité. Cette initiative vise également à faire en sorte que la société civile, les gouvernements et la communauté internationale surveillent les engagements pris en faveur du droit à l’éducation. Il s’agit aussi d’un outil de diagnostic mettant en évidence les obstacles empêchant la réalisation du droit à l’éducation dans un pays et les solutions potentielles pour y remédier.

Il révèle les principaux domaines à améliorer, établit des comparaisons entre pays et analyse les progrès réalisés au fil du temps. Au final, le RTEI vise à:

  • Renforcer l’expertise et la capacité de la société civile et des défenseurs/euses de l’éducation
  • Renforcer le soutien public et politique en vue de la réalisation du droit à l’éducation
  • Tenir les gouvernements et les institutions responsables de leurs engagements en faveur du droit à l’éducation
  • Défendre le droit à l’éducation pour chaque enfant et adulte dans le monde

En 2016, RESULTS Educational Fund conduira le premier cycle officiel du RTEI regroupant 15 pays.

En 2017, il s’efforcera de soutenir un sous-ensemble de partenaires pour faire progresser les stratégies implantées au niveau national sur la base des résultats de cette année.

Le RTEI peut être téléchargé ici