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Internationale de l'Education
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L’IE intervient au Forum de haut niveau de l’ONU au nom des travailleurs/euses et des syndicats

Publié 20 juillet 2016 Mis à jour 1 août 2016

La réunion du Forum politique de haut niveau pour le développement durable, qui se tient à New York, a pour objectif d’analyser les progrès vers la réalisation des Objectifs de développement durable, et l’Internationale de l’Education est là pour faire entendre la voix du mouvement syndical.

Le Forum politique de haut niveau, qui se tient chaque année en juillet au siège de l’ONU à New York, examine les progrès accomplis par rapport aux objectifs de développement durable (ODD). Il vise à « impulser une direction politique, donner des orientations et formuler des recommandations sur la mise en œuvre et le suivi du Cadre d’action 2030; suivre les progrès des ODD; stimuler l’élaboration de politiques cohérentes fondées sur des données probantes, la science et les expériences de chaque pays; et aborder les problèmes nouveaux et actuels ».

Antonia Wulff, de l’IE, a pris la parole au nom des travailleur/euses et des syndicats lors de la session sur l’engagement multipartite en s’intéressant plus spécifiquement au rôle des différentes parties prenantes. Les travailleurs/euses et les syndicats se sont montrés particulièrement préoccupé(e)s par les attaques lancées à travers le monde contre les syndicats et le programme en faveur du travail décent, ainsi que par le manque de financement public pour garantir les droits humains et un travail décent pour tou(te)s.

Wulff a proposé d’élargir « avec courage et cohérence » le champ du dialogue social en tant que moyen de surmonter les tensions entre le pilier économique et le pilier social du développement durable. Elle a également exprimé sa préoccupation du fait que l’ODD 10 (réduction des inégalités) n’a ni « institution mère » ni ministère pour assurer sa réalisation.

Examens nationaux volontaires

Les « Examens nationaux volontaires » étaient au centre des discussions. Il s’agit d’une démarche volontaire à laquelle les pays adhèrent librement en vue d’analyser et de présenter les progrès accomplis. Au cours de la seule première année, 22 pays se sont engagés dans ce processus. Pour en savoir plus, cliquez ici.

Moins d’un an s’étant écoulé depuis l’adoption des ODD, les examens s’avèrent difficiles à mener. Les pays ont concentré leurs efforts sur l’analyse des progrès qu’ils ont réalisés à ce jour et sur l’intégration des objectifs des ODD dans les plans et les stratégies au niveau national. Bon nombre des 22 pays ont mis en place une forme de mécanisme visant à impliquer la société civile dans ces processus, la Norvège, la Finlande et l’Allemagne allant jusqu’à intégrer des représentant(e)s de la société civile dans le cadre de leurs présentations officielles. Dans le cas de l’Allemagne, Ansgar Klinger, du syndicat des enseignants GEW, a présenté une déclaration commune au nom des ONG, des syndicats et du secteur privé, appelant à une participation structurée et obligatoire des parties prenantes dans la mise en œuvre des ODD.

La plupart des pays ont mis en exergue le fait que l’éducation était un domaine où des progrès notables avaient déjà été réalisés, certains pays comme la Finlande citant comme facteurs clés de succès la gratuité scolaire à tous les niveaux du système éducatif ainsi que les repas scolaires gratuits pour tou(te)s.

Le renforcement et l’élargissement du dialogue social ont été désignés à la fois comme un moyen et une fin pour la mise en œuvre du Cadre d’action 2030, et envisagés comme une bonne pratique pour la prise de décision démocratique et participative. Il s’agit également d’un outil puissant pour résoudre les tensions inhérentes entre le pilier social et le pilier économique des ODD.

Enfin, l’objectif portant sur la réduction des inégalités dans et entre les pays a été présenté comme une priorité, d’autant qu’il n’existe aucune institution dédiée ou ministère pour en assurer la réalisation.