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Internationale de l'Education
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Ouganda : La ministre de l’Éducation ferme des écoles privées non conformes

Publié 19 août 2016 Mis à jour 4 septembre 2016

Le gouvernement ougandais a annoncé la fermeture d’écoles privées non conformes, une position courageuse en faveur d’une éducation de qualité, selon l’Uganda National Teachers’ Union (UNATU), affilié de l’Internationale de l’Éducation (IE).

Dans une déclaration devant le Parlement, le 8 août, au sujet des activités des Uganda Bridge International Academies, la Première dame et ministre de l’Éducation, Janet Kataha Museveni, a annoncé la fermeture de tous les établissements scolaires gérés par cette entreprise à la fin de cette année scolaire. Cette décision a été prise à la suite d’un rapport d’inspection technique établi par différents organismes officiels, qui a mis en évidence des conditions sanitaires et d’hygiène déplorables dans les écoles, mettant en danger la vie et la sécurité des élèves.

Litanie de plaintes

La ministre a également souligné que, conformément aux déclarations faites devant le Parlement par Margaret Rwabushaija Namubiru, présidente nationale de l’UNATU et députée, les écoles étaient situées en 63 endroits et une seule était dûment enregistrée auprès du ministère. Les autres « n’ont jamais rempli les conditions pour être enregistrées et agréées comme écoles internationales », a-t-elle déclaré. De plus, « les infrastructures scolaires sont toujours en mauvais état [et] il a également été fait état de la présence d’enseignant(e)s sans formation professionnelle et de non-conformité avec le programme scolaire ougandais. Le matériel pédagogique utilisé n’était pas de nature à promouvoir l’interaction entre enseignant(e) et élève », a-t-elle ajouté.

UNATU : La qualité est essentielle

À la suite de l’annonce de la ministre, le secrétaire général de l’UNATU, James Tweheryo, s’est félicité de cette décision de « prendre position en faveur de nos enseignant(e)s » et a approuvé la fermeture. « En tant que syndicat, nous sommes fermement convaincus que nos enseignant(e)s n’auront pas d’avenir si nous ne faisons rien aujourd’hui en faveur de la qualité de l’éducation », a-t-il indiqué.

L’UNATU demande que le gouvernement impose les normes et exigences minimales non seulement à Bridge Academies, mais aussi à d’autres écoles. Cela requiert de soutenir l’expertise et le fonctionnement des services d’inspection, dont le travail consiste à contrôler la conformité avec les normes nationales. Le syndicat souligne également l’importance d’assurer le transfert des élèves vers des écoles existantes et la nécessité d’aider les parents et les familles durant ce transfert.

IE : Les écoles doivent respecter les normes nationales

Le secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen, a insisté sur le soutien apporté par la communauté éducative internationale à l’affilié ougandais de l’IE : « Le gouvernement doit garder le cap et veiller à ce que les établissements scolaires du pays respectent les normes nationales, en honorant le pacte social de l’État envers les parents et les élèves ougandais. Les établissements qui n’offrent pas l’éducation de qualité à laquelle les enfants ont droit aux termes de la loi devraient se voir retirer leur licence, tandis que le système public doit être soutenu et renforcé afin d’être en mesure de garantir la fourniture d’une éducation de qualité pour tous ».