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Internationale de l'Education
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Les enseignant(e)s africain(e)s unissent leurs forces en faveur de l’éducation de qualité

Publié 19 octobre 2016 Mis à jour 21 octobre 2016

Des enseignant(e)s originaires du Kenya et de Zambie prennent des mesures décisives afin d’améliorer la qualité de l’éducation dans leur école en lançant un projet leur permettant d’évaluer et de défendre un meilleur programme scolaire dans le primaire et le secondaire.

Aux quatre coins du monde, des étudiant(e)s sortent de l’école sans avoir acquis les compétences nécessaires pour affronter le XXIe siècle. En 2012, le Rapport mondial de suivi sur l’Education estimait que plus de la moitié des enfants d’Afrique subsaharienne n’apprenaient pas les bases de la lecture. Rien que dans les pays à faible revenu, moins d’un enfant sur dix est sur la bonne voie. Par ailleurs, le changement de cap en matière d’éducation constitue un nouveau défi pour le concept même d’éducation, les programmes scolaires n’étant plus consacrés prioritairement à l’apprentissage de compétences traditionnelles telles que le calcul ou la lecture, mais accordant désormais une importance particulière à d’autres compétences telles que la résolution de problèmes, la communication et le développement de l’esprit critique.

Un nouveau projet mené conjointement par l’Internationale de l’Education (IE), le Brookings Centre for Universal Education et les syndicats d’enseignants du Kenya et de Zambie affiliés à l’IE, a été lancé afin de redéfinir le concept d’éducation pour ces pays.

Deux séries d’ateliers très réussis organisés à Lusaka, en Zambie, et à Mombasa, au Kenya, du 6 au 11 octobre, auxquels ont participé plus d’une trentaine de représentant(e)s des enseignant(e)s, ont marqué le coup d’envoi de ce projet qui devrait durer jusqu’à la fin du mois de novembre 2017. Les séances étaient animées par Martin Henry, Coordinateur Recherche de l’IE, Christopher Yalukanda, membre du ZNUT et Président du Conseil des enseignant(e)s au Zambie, Lucy Barimbui, membre du KNUT et future parlementaire kenyane, ainsi que par des consultant(e)s originaires des deux pays.

Un outil de plaidoyer solide développé par les enseignant(e)s

Ce projet aura pour vocation de développer un outil permettant de mesurer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage, avec la participation active des parties prenantes sur le terrain qui disposeront ainsi d’un outil de plaidoyer solide et efficace pour défendre et définir l’éducation de qualité.

« Eu égard aux opportunités d’apprentissage qui se révèlent déterminantes pour la réussite des étudiantes et étudiants dans un monde et une économie en perpétuelle mutation, les systèmes éducatifs ne sont pas en mesure d’évaluer la réussite sur la seule base des résultats en matière de lecture et de calcul », stipule le texte du projet. Dans ce contexte, il est indispensable de disposer de meilleurs outils pour évaluer l’apprentissage dans tous les domaines. Les outils évaluant l’étendue des connaissances permettront aux gouvernements nationaux d’examiner leur système éducatif et d’intervenir de façon ciblée.

Les résultats émanant de ces ateliers feront l’objet d’une évaluation de la part des partenaires du projet et seront publiés par l’IE, qui créera ainsi un précédent en vue du développement d’outils de plaidoyer efficaces dans d’autres pays africains, élaborés de concert par les enseignant(e)s et leurs syndicats.