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Internationale de l'Education
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Nous devons faire mieux

Publié 5 juin 2008 Mis à jour 5 juin 2008

Selon le dernier Rapport sur la coopération au développement de l’OCDE, les donateurs devront augmenter leurs subsides aux programmes d’aide à un rythme plus rapide que toute autre dépense publique s’ils veulent respecter leurs engagements internationaux.

Le rapport souligne qu’en 2005 lors du sommet du G8 de Gleneagles, les donateurs se sont engagés à augmenter l’aide de 130 milliards de dollars et à doubler l’aide apportée à l’Afrique d’ici 2010. Dans les faits, leurs actes n'ont pas été à la hauteur de leurs paroles.

Selon l’OCDE, le financement de l’aide, ayant récemment augmenté de 5% par an, devrait augmenter de 11% par an entre 2008 et 2010 afin de respecter les engagements pris.

Le rapport, rendu public à Tokyo le 4 avril, passe également en revue les volumes d'aide, mentionnant quels donateurs ont été les plus généreux et quels États ont reçu le plus (l’Irak avec 12,9 milliards de dollars par an en 2004-05 et le Nigéria avec 3,2 milliards de dollars, sont les bénéficiaires principaux, ayant en outre tous deux bénéficié d’une exemption de dette exceptionnelle). Les États-Unis ont contribué le plus en volume, mais avec la Grèce, il s’agit du plus faible pourcentage de revenu national brut (RNB). Seuls la Suède, la Norvège, le Luxembourg, le Danemark et les Pays-Bas ont dans les faits dépassé l’objectif de l’ONU de 0,7% du RNB consacré à l’aide officielle au développement.

Dans un discours intitulé « Nous devons faire mieux », le Directeur général de l’OCDE, Angel Gurria, a déclaré que « dans le contexte mondial actuel, nous devons nous concentrer activement sur l’aide au développement des plus pauvres. Nous ne pouvons pas laisser des questions économiques internes, aussi importante soient-elles, nous détourner de nos engagements en matière de développement ».

M. Gurria a ajouté que « malheureusement, les projets des donateurs ne démontrent pas actuellement l’accélération rapide nécessaire » pour financer l’aide promise. En effet, a-t-il affirmé, « pour respecter les engagements pris en 2005 d’augmenter substantiellement l’aide d’ici 2010, il manque encore presque 40 milliards de dollars en valeur 2007 en dépenses budgétées, au vu des objectifs des donateurs. Si nous voulons nous approcher des objectifs fixés, nous devons agir sans tarder ».

Cet article à été publié dans Mondes de l'Éducation, No. 26, juin 2008.