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Equateur : les éducateurs/trices reçoivent un large soutien à l’OIT

Publié 9 juin 2017 Mis à jour 18 juillet 2017

La liberté syndicale étant gravement compromise en Equateur, le syndicat de l’éducation UNE porte ses revendications à un niveau supérieur à l’occasion de la Conférence internationale du Travail, organisée à Genève, en Suisse.

« L’enregistrement de notre Bureau exécutif a été refusé, notre organisation a été légalement dissoute par décret administratif, nos bureaux ont été fermés et mis à sac, tandis que le gouvernement a entamé la procédure de vente de nos bâtiments - le patrimoine de nos membres », a expliqué la Présidente nationale de l’UNE, Rosana Palacios, qui s’est exprimée en tant que membre et déléguée de l’Internationale de l’Education (IE) à la 106e Conférence internationale du Travail, réunie à Genève, en Suisse. Le cas de l’Equateur a été examiné par la Commission de l’application des normes de l’OIT, pour violation de la Convention 87 relative à la liberté syndicale.

« Les intentions du gouvernement sont claires : il cherche à détruire l’organisation chargée de représenter le personnel enseignant, tout en soutenant une organisation parallèle dénommée Réseau des enseignant(e)s », a-t-elle ajouté.

L’UNE a reçu d’un large soutien. La question de la dissolution de l’UNE a été soulevée par le gouvernement maltais, au nom de l’Union européenne et d’autres pays tels que la Norvège, ainsi que par les gouvernements suisse et canadien. Le porte-parole de l’UE a rappelé la récente adhésion du gouvernement équatorien à l’accord de commerce entre l’UE et la Colombie et le Pérou, lequel comporte des dispositions portant sur le respect des Conventions fondamentales de l’OIT.

Les membres du groupe de travail ont également apporté leur soutien à l’UNE, tout en attirant l’attention sur les violations des droits à la liberté syndicale touchant les autres employé(e)s du secteur public et privé.

En conclusion de sa déclaration, Rosana Palacios a souhaité que le nouveau gouvernement de Lenin Moreno restaure l’existence juridique de son syndicat, restitue les avoirs confisqués et enregistre sans délai son Bureau exécutif, espérant également qu’un véritable dialogue pourra être engagé avec l’UNE en vue de la signature d’une convention collective pour le personnel enseignant du secteur privé.