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Les enseignant·e·s d’Amérique latine s’unissent en vue d’enseigner pour la planète

Publié 14 juin 2021 Mis à jour 30 juin 2021

Plus de 6.000 enseignant·e·s argentin·e·s et représentant·e·s des syndicats de l’éducation d’Amérique latine et du monde entier ont participé au Congrès international sur l’éducation environnementale, organisé par la Confederación de Trabajadores de la Educación de la República Argentina (CTERA).

Les 4 et 5 juin, enseignant·e·s, intellectuel·le·s, dirigeant·e·s syndicaux·ales, artistes, organisations de la société civile et écologistes se sont réunis virtuellement pour réfléchir à l’éducation environnementale sous l’angle de la justice sociale, en tant qu’outil pour développer des connaissances et des pratiques ayant un impact sur les écoles et la capacité de transformer le monde.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale de l’Internationale de l’Éducation Enseigner pour la planète, visant à garantir que l’éducation au climat, basée sur des données scientifiques et axée sur l’action civique, ait une place aussi importante que la lecture et l’écriture. Cette campagne contribuera à la mobilisation mondiale pour une éducation climatique de qualité avant la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26), attendue en novembre 2021.

Le ministre argentin de l’Éducation, Nicolas Trotta, a participé à la séance d’ouverture du Congrès. Au cours de son allocution, il a fait référence à l’adoption récente de la loi nationale relative à l’éducation environnementale globale, qui définit une politique publique nationale « permanente, transversale et globale » pour tous les établissements scolaires du pays.

Le secrétaire général de l’Internationale de l’Éducation, David Edwards, a déclaré : « Nous devons faire en sorte que l’éducation au changement climatique soit reconnue comme une matière aussi fondamentale que la lecture et l’écriture. À mesure de la reconstruction des systèmes éducatifs après la pandémie, les gouvernements doivent reconnaître l’importance d’une éducation au changement climatique de qualité et travailler en étroite collaboration avec la profession enseignante pour définir, surveiller et mettre en œuvre des politiques dans ce domaine.

Sonia Alesso, secrétaire générale de la CTERA, a ajouté : « Nous envisageons l’éducation environnementale selon le paradigme de la pensée environnementale latino-américaine, qui permet de penser en impliquant les autres. Au cours de ces 25 dernières années, nous avons travaillé avec des organisations de la société civile et des environnementalistes d’Argentine et d’Amérique latine pour développer des connaissances et des pratiques ayant un impact sur les écoles, les enseignant·e·s et leur formation. »

Relayant la voix du syndicalisme mondial, Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI), a souligné la pertinence de cette campagne mondiale, qui croit au pouvoir transformateur de l’éducation pour rétablir la confiance en la science à l’ère de la post-vérité et des fausses informations.

Durant le Congrès, des vidéos ont été diffusées présentant les salutations des enseignant·e·s de différentes provinces d’Argentine, ainsi que leurs messages pour la protection de l’environnement et leurs félicitations aux enseignant·e·s qui luttent pour l’environnement. L’artiste populaire Ramiro Lezcano a présenté son superbe et émouvant projet « Chansons urgentes pour ma planète », un travail collectif réalisé par les élèves des écoles rurales et plus de 400 artistes de renommée nationale et internationale.

Le Congrès peut être visionné en intégralité sur la chaîne YouTube du secrétariat de l’éducation CTERA.

Pour en savoir plus sur le travail de la CTERA dans le domaine de l’éducation environnementale : « Argentine : les enseignant·e·s portent la stratégie nationale pour l’éducation environnementale globale »