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Le New Zealand Educational Institute (NZEI) - Te Riu Roa rejette les mesures gouvernementales dont le but est de déréglementer le secteur de l’éducation de la petite enfance (EPE). Cette organisation membre de l’Internationale de l’Éducation nous avertit que les décisions qui ont été prises sont motivées par le profit et auront un impact négatif, en minant les bases qui permettent d’obtenir qualité et inclusivité. Le NZEI Te Riu Roa appelle les syndicats de l’éducation du monde entier à défendre l’éducation de la petite enfance en Nouvelle-Zélande.

Une attaque menée contre l’éducation de la petite enfance

Ces dernières années, les membres du NZEI Te Riu Roa ont réalisé de grandes avancées, notamment avec la parité salariale entre les enseignant·e·s de l’EPE et les enseignant·e·s du primaire et du secondaire. Le syndicat a également défendu le droit des Maoris à recevoir un enseignement dans leur langue maternelle dès leur plus jeune âge, et il est parvenu à garantir le financement de mesures visant à améliorer la qualité de l’enseignement et relevant d’un objectif plus large : une EPE centrée sur l’enfant, de haute qualité et culturellement appropriée.

Cependant, les mesures que prend actuellement le gouvernement Luxon vont dans le sens du rejet des revendications d’équité salariale des enseignant·e·s, afin de saper les exigences en matière de qualification des enseignant·e·s et supprimer les normes de sécurité et de programme qui soutiennent le bien-être des enfants et le Te Whāriki – le programme d’enseignement préscolaire biculturel révolutionnaire du pays.

En outre, le ministre associé de l’Éducation, David Seymour, a récemment annoncé la décision de mettre fin à la parité salariale pour les enseignant·e·s nouvellement certifié·e·s ou pour ceux et celles qui viennent d’entrer dans le secteur, éliminant ainsi la possibilité d’une justice salariale pour les enseignant·e·s.

Il s’agit d’une véritable attaque envers l’enseignement. En pratique, cela signifie que les employeurs peuvent décider en dernier ressort du montant du salaire des personnes qui débutent dans la profession, au lieu qu’il soit déterminé par le barème salarial, qui tient compte des qualifications, des compétences et de l’expérience antérieure des enseignant·e·s.

Les enseignant·e·s sont la clé d’une éducation de qualité et ce sont leurs qualifications, leur professionnalisme et leur expertise qui font la différence pour les enfants. Mais pour que les enseignant·e·s fassent leur métier du mieux possible, il∙elle∙s doivent être respecté·e·s, valorisé·e·s et rémunéré·e·s équitablement, et bénéficier d’un ratio élèves/enseignant·e acceptable et de conditions propices à un apprentissage de qualité.

Dans chacune de ses décisions, le gouvernement actuel fait passer la recherche du profit avant les enfants. Et ce n’est que le début car une révision du budget est annoncée pour la fin de l’année.

Faites entendre votre voix pour l’éducation de la petite enfance en Nouvelle-Zélande !

Les enseignant·e·s et les enfants d’Aotearoa ont besoin de votre soutien et de votre solidarité ! Les droits des enseignant·e·s doivent être défendus. Les droits des Maoris, la reconnaissance et le respect des cultures, des langues et des identités de tous les enfants doivent être défendus.

Signez et partagez la lettre ouverte (en anglais) du NZEI Te Riu Roa appelant le gouvernement à soutenir une éducation de la petite enfance de qualité et à placer les élèves – et non le profit – au cœur de toutes les décisions relatives à l’EPE.

Pour ajouter le nom de votre syndicat à la lettre, contactez [email protected]!