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Dans un contexte où les aides essentielles dont bénéficient les personnes porteuses de handicap ne cessent d’être réduites et menacées, la NASUWT continue de participer au combat pour que les enseignantes et enseignants concerné·es puissent vivre et travailler dans la dignité.

Nous collaborons avec d’autres syndicats et activistes afin que le gouvernement annule les coupes budgétaires prévues pour le PIP (Personal Independence Payments - Allocation pour l’autonomie) et qu’il rattrape son retard dans la mise en place du programme d’accès au travail (Access to Work scheme), conçu pour soutenir les personnes en situation de handicap sur leur lieu de travail.

L’impact de ces deux décisions a été mis en évidence lors de notre conférence de consultation des personnels enseignants porteurs de handicap qui s’est tenue récemment. Kat Downs et Lara Morris, de notre comité consultatif des membres en situation de handicap, ont partagé leurs estimations selon lesquelles environ trois millions de personnes pourraient être affectées par les réformes du PIP.

Plusieurs membres ont décrit leurs craintes à ce sujet, par exemple : « J’ai peur de ne plus être éligible au PIP, si c’est le cas, je vais perdre mon indépendance et je ne pourrai peut-être plus travailler à temps plein ».

Matt Wrack, notre secrétaire général par intérim, a abordé la question de la baisse des aides dans son intervention à la conférence, affirmant que les personnes en situation de handicap étaient visées. Il a notamment déclaré : « Nous assistons à ce qui ressemble à une attaque en règle des gouvernements successifs contre les personnes en situation de handicap. Je suis toujours un peu sceptique lorsque les gouvernements affirment qu’il n’y a pas d’argent pour les aides sociales, alors que nous savons qu’il y en a toujours pour d’autres choses, comme le sauvetage des banques en 2008, par exemple ».

S’exprimant le jour même de l’anniversaire de l’incendie de la tour Grenfell, M. Wrack a rappelé que 41 % des habitantes et habitants de cet immeuble qui étaient en situation de handicap sont décédé·es dans la catastrophe. Ce chiffre est selon lui emblématique de la discrimination et de l’inégalité persistantes auxquelles sont confrontées ces personnes. Il a souligné le refus de tous les gouvernements de mettre en œuvre les recommandations issues de l’enquête Grenfell sur les plans d’évacuation d’urgence personnels qui établissent la manière dont les personnes ayant besoin d’assistance peuvent être évacuées des bâtiments en cas d’urgence.

Les membres présents à l’événement de Birmingham ont parlé de leurs difficultés pour obtenir des aménagements raisonnables sur leur lieu de travail, ainsi que des préjugés et des attitudes négatives qu’ils subissent de la part de leurs collègues, de leurs élèves et des parents de ces derniers. Cette conférence visait à apporter aux membres de la solidarité, des conseils pratiques et un soutien pour surmonter ces obstacles. Les membres ont pu recevoir de l’aide de notre équipe juridique et participer à des ateliers pratiques sur leurs droits au travail.

Gilroy Brown a animé une session sur le thème de la lutte contre les obstacles au leadership des personnels enseignants en situation de handicap. Les participantes et participants ont été invité·es à réfléchir à des stratégies, notamment à comment leur école pourrait garantir aux personnels en situation de handicap les mêmes chances que le reste de leurs collègues par le biais d’actions telles que des programmes de mentorat, des formations et un développement professionnel continu accessible.

Il y a eu un consensus autour de l’idée qu’il fallait faire comprendre aux chef·fes d’établissement qu’il est avantageux de procéder à des aménagements en matière d’accessibilité, car cela contribue au recrutement et au maintien en poste du personnel.

Comme l’a dit M. Brown : « Si on ne reconnaît pas votre valeur, il est peut-être temps de quitter l’école où vous travaillez et d’en trouver une autre. Votre capacité à choisir est un élément clé de votre pouvoir. Certaines écoles sont meilleures que d’autres. Soit nous restons sur nos positions et nous nous battons, soit nous continuons à laisser le monde nous définir. »