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Internationale de l'Education
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Canada : Les enseignants sous le choc suite au rejet d’un programme éducatif

Publié 2 février 2011 Mis à jour 2 février 2011

Le gouvernement conservateur canadien va cesser de financer le programme international de la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants (FCE), après une année d’âpres négociations. La décision touchera des dizaines de milliers d’enseignants canadiens et de l’étranger travaillant à offrir une éducation de qualité dans des pays en développement.

Bien que le programme de la FCE n’ait pas rempli tous les critères au regard des objectifs d’une éducation de qualité, le rejet du gouvernement fédéral souligne ses vues idéologiques concernant les droits humains et la coopération internationale au travers de l’éducation.

Le Programmes international de la FCE a permis aux enseignants canadiens et de l’étranger de mettre en commun leur temps, leurs talents et leurs expériences pour développer des services professionnels et de bien-être, mettre en œuvre des projets et encourager les efforts nationaux en matière d’éducation essentiels à la réduction de la pauvreté et au développement durable.

Les programmes sont mis en œuvre par l’engagement des organisations membres et le soutien de l’Agence canadienne de développement international (ACDI). Ils doivent être établis en coopération avec l’IE et le Programme de coopération internationale du Fonds en fiducie de la FCE donne les moyens de le faire.

« La communauté internationale de l’enseignement ne s’est pas encore remise de la décision de l’ACDI », indique Mary-Lou Donnelly, présidente de la FCE. « Nous avons reçu un nombre impressionnant de lettres et de courriels provenant d’enseignantes et d’enseignants du Canada et de l’étranger, de ministres de l’Education, d’organisations partenaires et de réseaux internationaux en éducation. »

Le programme international de la FCE possède trois missions majeures :

  • fournir du perfectionnement professionnel à plus de 13.000 enseignantes et enseignants ayant peu de formation et à près de 2.300 formateurs et formatrices chargés de former le personnel enseignant, qui partageront leurs compétences avec 23.000 autres membres du personnel enseignant dans des régions marginalisées de pays en développement;
  • diriger des projets visant l’atteinte des objectifs nationaux de « L’Education pour Tous » de qualité au Burkina Faso, au Ghana, en Guinée, en Inde, en Mongolie, au Mozambique, en Ouganda, en Sierra Leone et au Togo; et
  • former des enseignants pour qu’ils contribuent à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement, notamment l’égalité des genres, la prévention des maladies et l’éradication de l’extrême pauvreté.

L’IE a apporté son soutien à la FCE. Dans une lettre ouverte au gouvernement canadien, le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen, l’a exhorté à intervenir pour le bien des 40.000 enseignantes et enseignants outre-mer et de leurs deux millions d’élèves au moins qui bénéficieraient du programme international de la FCE.

Van Leeuwen a indiqué que « des milliers de personnes ont bénéficié du programme de la FCE. L’IE peut en apporter la preuve irréfutable dans des pays d’Afrique.

Son programme Bourse John Thompson a contribué à améliorer la capacité des enseignants à proposer des politiques et des stratégies éducatives qui ont accru la capacité des gouvernements à développer de meilleurs services éducatifs. Ces services ont contribué à des améliorations remarquables des niveaux d’alphabétisme des enfants dans plusieurs pays. »