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Internationale de l'Education
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L’IE insiste sur l’exclusion des services éducatifs des accords commerciaux

Publié 28 avril 2011 Mis à jour 3 mai 2011

Les syndicats d’enseignants sont profondément impliqués dans la conclusion ou la rupture des négociations qui se déroulent cette semaine à Genève, Suisse, pour ce que de nombreux observateurs considèrent comme la dernière tentative de sauver le Cycle agité de Doha des négociations commerciales internationales.

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a fixé la date-butoir du vendredi 29 avril pour parvenir à un accord sur la réduction des droits de douane et des subventions des produits industriels et agricoles et pour libéraliser le commerce des services, y compris les services d’éducation.

La Secrétaire générale adjointe de l’IE, Monique Fouilhoux, a souligné le fait que «L’Internationale de l’Éducation insiste depuis le début du Cycle de Doha en 2001 sur l’importance de considérer l’éducation comme un bien public et non comme un bien privé qui peut être vendu, acheté ou échangé. L’éducation doit absolument être exclue des accords commerciaux».

La semaine dernière, les présidents des différents groupes de négociation de l’OMC ont publié un bilan des progrès des négociations.

Le président du groupe de négociations sur les services, l’Ambassadeur du Mexique, M. Fernando de Mateo, a indiqué que peu de progrès avaient été enregistrés sur la question de l’extension de la couverture de l’éducation dans l’accord général sur le commerce des services (AGCS) de l’OMC. Sur les 21 pays invités à libéraliser leur secteur éducatif, cinq seulement ont fait part de leur volonté de répondre favorablement à cette demande.

M. De Mateo a conclu que «en dépit de quelques progrès, il a été considéré que des lacunes importantes subsistaient».

Monique Fouilhoux déclaré égalementque la réticence des pays à prendre des engagements en matière de services éducatifs dans le cadre des négociations de l’AGCS est le reflet des «efforts de lobbying intenses et efficaces de l’IE et de ses membres».

Elle a également observé que les négociations de l’OMC sur la mise en place de nouvelles restrictions en matière de réglementation intérieure, y compris la réglementation touchant les différents niveaux de l’éducation, sont également dans l’impasse.

Et d’ajouter que «l’impasse des négociations sur les services et la réglementation intérieure devrait contraindre les pays à reconsidérer le bien-fondé d’une extension des règles commerciales à des domaines comme l’éducation, où leur impact est peu clair, mais les risques élevés».