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Internationale de l'Education
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Rio+20: Les représentantes de l'IE se joignent aux activités du mouvement syndical

Publié 22 juin 2012 Mis à jour 27 juin 2012

Deux grands rassemblements ont été organisés durant le Sommet de la Terre, Rio+20, qui rassemblait les dirigeants politiques mondiaux: la « Marche mondiale des femmes » contre la « fausse économie verte », et la Marche du « Sommet des peuples », organisée le 20 juin par la CUT, la principale centrale syndicale brésilienne. L'IE était représentée à ces évènements par les dirigeantes syndicales et militantes de l'éducation, Juçara Dutra Vieira, Vice-présidente de l'IE, et Fatima da Silva, Vice-présidente du Comité régional latino-américain de l'IE, toutes deux issues de la CNTE/Brésil. Elles ont présenté les vues de l'IE sur une grande variété de thèmes.

Le défi des Nations Unies et des gouvernements

Selon Dutra Vieira, de nombreux chefs d'Etat et représentant(e)s de gouvernement, rassemblé(e)s à Rio de Janeiro, au Brésil, ont cherché à répondre aux attentes élevées liées à cet évènement historique. Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a souligné qu'il s'agissait d'une opportunité de réfléchir au modèle de développement actuel. Ce modèle ne prend pas en considération la perspective transversale nécessaire pour aborder plusieurs domaines relatifs à la vie sur la planète, en particulier la vie en société.

La Présidente du Brésil, Dilma Rousseff, a résumé les défis d'aujourd'hui en trois mots: croître, inclure et protéger. Les milliards d'êtres humains vivant sur terre doivent avoir un plan de croissance durable pour les ressources fournies par la nature. Cette croissance a un sens seulement si elle est conçue de telle façon que tous les hommes et toutes les femmes profitent du processus de développement. Par conséquent, il est nécessaire de protéger les ressources naturelles et, en même temps, les individus les plus vulnérables, exclus ou pénalisés par le modèle mis en œuvre actuellement.

Le rôle de l'éducation

L'IE a également transmis le message que le changement de paradigme requis pour l'avenir dépend de l'éducation. En effet, si l'éducation n'est pas axée directement sur le modèle économique, il est impossible de transformer la réalité. Il est nécessaire aujourd'hui que la nature soit sauvée et protégée, que des valeurs guident l'interaction entre les individus et entre les peuples.

L'IE a alerté les délégué(e)s sur le fait que la persistance de l'analphabétisme dans plusieurs régions du monde constitue un déni du droit à l'inclusion. Cela perturbe également la capacité des communautés à promouvoir le développement à des niveaux compatibles avec le développement scientifique et technologique. Cela s'applique également au déni du droit des femmes et des filles à la scolarité et à l'éducation. De la même façon, le recul du professionnalisme des éducateurs/trices met en péril le droit des communautés à une éducation de qualité. C'est pourquoi, l'IE a noté qu'il n'y a pas de vraie réponse efficace, et pas de politiques d'envergure dans des domaines clés, tels que l'éducation.

Le rôle des femmes

La crise découlant du modèle de développement affecte tout particulièrement les femmes. Celles-ci sont les premières à être victimes de l'exploitation effrénée de la nature, de la diminution et de la précarisation des emplois, et de l'augmentation de la violence, que ce soit au sein du foyer ou dans la société. Les inégalités de genre ne sont pas limitées aux femmes, et sont liées à une conception éminemment destructive de la domination. C'est pourquoi les femmes sont au premier rang de la lutte contre la pauvreté et de la lutte pour une alimentation, une éducation, des soins de santé et un logement de qualité pour toutes et tous, c'est à dire ce qui représente l'inclusion et la qualité de vie pour toutes et tous.

La nécessité de se mobiliser

Les débats qui ont eu lieu au Sommet de Rio+20 ont soulevé des questions connexes, qui doivent être traitées immédiatement. L'attention a été attirée sur les émissions de gaz à effet de serre et sur l'exploration d'énergies non renouvelables et non polluantes. Des discussions ont également eu lieu sur les chaînes d'approvisionnement, les coopératives et les organisations de solidarité, les problèmes rencontrés par les minorités ethniques, ou la nécessité d'envisager de nouvelles technologies. En bref, l'accent a été mis sur l'urgence de surmonter un modèle axé sur le profit, plutôt que sur des retombées sociales et sur l'emploi.