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Internationale de l'Education
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Turquie : L'IE condamne les récentes arrestations de dirigeants syndicaux

Publié 25 juin 2012 Mis à jour 27 juin 2012

Lundi 25 juin au matin, le siège d'E?itim Sen, l'affilié turc de l'IE, et les bureaux de la Confederation of Public Employees (KESK) à Ankara ont été marqués par une descente de police. Près de 70 syndicalistes ont eu leur maison fouillée par la police et ont été mis en détention provisoire, y compris trois membres du Bureau exécutif d'E?itim Sen: Mehmet Bozgeyik, Secrétaire général, Sakine Esen Yilmaz, Secrétaire aux questions de la femme, et Abdullah Karahan, Secrétaire aux affaires financières.

Une opération ciblée

Certains biens des membres du Bureau exécutif d' E?itim Sen ont été confisqués par la police, qui a également cherché d'autres documents syndicaux.

Figurent parmi les autres dirigeants syndicaux éminents arrêtés:

Le Président de la KESK, Lami Ozgen; le Secrétaire général du Health and Social Services Union(SES), Mehmet Siddik Akin; le Secrétaire général du All Municipality and Local Administrations Workers’ Union( Tüm Bel Sen), ?zzet Alpergin; et le Président du Agriculture, Forest, Livestock Service Workers’ Union( Tar?m Orkam Sen), Metin Vuranok.

Des arrestations dans 20 villes turques

De nombreux membres et responsables de section d' E?itim Sen, SES, du Bureau Workers’ Union(BES), de l' Energy, Industry, and Mine Public Workers’ Union(ESM), et du Media, Communication and Postal Employees’ Union( Haber Sen) ont également été mis en détention. L'opération de police a couvert 20 villes turques.

L'IE et ses affiliés ont rapidement fait preuve de solidarité à l'égard de leurs collègues turcs.

Notre affilié allemand, Gewerkschaft Erziehung und Wissenschaft(GEW), a condamné les attaques répétées contre des syndicalistes turcs.

« Nous demandons la libération des syndicalistes détenus, le respect des droits humains et syndicaux, ainsi que la révocation de toutes les décisions de justice injustes prises à l'encontre de syndicalistes », a déclaré le Président de GEW, Ulrich Thöne.

« Nous condamnons fermement la vague de harcèlement et de violence qui frappe actuellement les dirigeants syndicaux turcs », a déclaré le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen. « Le pays ne respecte pas les normes fondamentales du travail et les principes du dialogue social, comme édictés par les conventions de l'Organisation internationale du Travail signées par le gouvernement turc. »

L'IE exhorte les autorités turques à respecter les droits humains et syndicaux fondamentaux des travailleurs/euses turques, et à relâcher immédiatement les syndicalistes arrêté(e)s. Elle continuera à suivre de près la situation des syndicalistes.