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Internationale de l'Education
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Le Brésil alloue 10% de son PIB à l’enseignement

Publié 9 juillet 2012 Mis à jour 10 juillet 2012

Le 26 juin, le Congrès national brésilien a marqué l’histoire en votant l’investissement de 10% du produit intérieur brut (PIB) dans l’enseignement public. Après des mois de lutte, la Confederação Nacional dos Trabalhadores em Educação (CNTE), affiliée à l’IE, a atteint l’un de ses principaux objectifs de ces dernières années.

La proposition, approuvée par le Comité spécial du Plan national de l’Education (PNE), stipule que jusqu’à la cinquième année de mise en œuvre du PNE, les investissements directs dans l’enseignement doivent atteindre 7% du PIB, et 10% d’ici 10 ans.

Responsabilité éducative

Les bases ont également été jetées pour l’approbation de la Loi sur la responsabilité éducative. Cette loi vise à réguler des questions importantes relatives à la qualité de l’enseignement, notamment l’introduction pour tous de la journée de sept heures dans l’enseignement primaire.

« Cela montre que la qualité de l’enseignement public commence réellement à s’améliorer au Brésil », a souligné Roberto de Leão, Président de la CNTE. « Il s’agit d’une victoire de l’activisme social: des étudiants, de la campagne nationale en faveur de l’éducation, des enseignantes et enseignants, et de toutes celles et ceux qui ont contribué à faire que cela se réalise. »

Selon les propres termes de la Vice-Présidente du Comité régional latino-américain de l'IE et Secrétaire aux relations internationales de la CNTE, Fatima Da Silva, « tous nos pays doivent consacrer davantage de moyens à l’enseignement afin de consolider l’enseignement public de qualité que les Etats ont le devoir de fournir ».

Soutien de l’IE

L’IE a suivi l’évolution de la lutte menée par les enseignantes et enseignants brésiliens pour l’allocation de 10% du PIB à l’enseignement ainsi que leurs stratégies de lobbying, faisant pression dans les rues, sur les réseaux sociaux, dans la presse et à tous les niveaux de la société.

D’autres pays d’Amérique latine mènent actuellement le même combat pour l’octroi de ressources financières adéquates à l’enseignement public, notamment Saint-Domingue où moins de 4% du PIB sont investis dans l’enseignement et où les syndicats se battent inlassablement.

À cet égard, le Document d’orientation politique de l’IE approuvé lors du Congrès 2011 au Cap (Afrique du Sud), stipule que les gouvernements élus démocratiquement doivent devenir les garants et principaux fournisseurs des systèmes éducatifs.

Le document ajoute: « En collectant des fonds par une taxation progressive, les gouvernements peuvent et doivent investir une part substantielle du budget de l’Etat dans l’enseignement, en visant au minimum 6% du PIB ».

Pour plus de détails (en portugais) à propos de la campagne nationale fructueuse pour le droit à l’éducation au Brésil, veuillez cliquer ici.