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Internationale de l'Education
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Ouganda: les syndicats exigent le paiement des salaires des enseignant(e)s

Publié 28 août 2012 Mis à jour 10 septembre 2012

Selon un rapport publié par l'Uganda National Teachers' Union (UNATU), l'un des affiliés de l'IE, plus de 30.000 enseignant(e)s ougandais(es) n'ont pas perçu leur salaire du mois de juillet. Ce rapport indique également que certain(e)s enseignant(e)s n'ont pas été rémunéré(e)s depuis décembre 2011.

L'UNATU tient les ministères des Finances et des Services publics pour responsables de la situation: ces derniers se sont basés sur un rapport relatif aux enseignant(e)s fantômes, rédigé par le bureau du vérificateur général, et ont agi en conséquence. Cependant, le ministère des Services publics a déclaré que seuls les salaires de 10.000 enseignant(e)s fantômes avaient été supprimés. Il accuse quant à lui les directeurs d'école d'être à l'origine du problème de ces enseignant(e)s fantômes. Ces derniers figurent bel et bien sur la liste des employé(e)s rémunéré(e)s par le ministère, mais ne se présentent pas à l'école pour assurer des services d'éducation.

Les arriérés doivent être payés

Pour remédier à la situation, les enseignant(e)s exigent que le gouvernement leur verse 9 milliards de shillings ougandais d'arriérés et ce, avant le 30 août.

Le Vice-président de l'UNATU, James Tweheyo, a condamné le non-paiement des salaires, avançant que « les écoles, tout comme les élèves, souffraient de la situation ». En effet, de nombreuses écoles ne disposent pas d'un nombre suffisant d'enseignant(e)s.

« Beaucoup d'enseignant(e)s présent(e)s ne sont pourtant pas inscrit(e)s sur la liste des employé(e)s, et bon nombre d'entre eux ne reçoivent pas de salaire décent », a-t-il ajouté. « C'est la raison pour laquelle notre système éducatif va droit dans le mur. »

L'IE apporte son plein soutien

« Nous soutenons pleinement nos collègues ougandais(e)s dans leur lutte en faveur de salaires et de conditions de travail décents », a souligné Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE. « Nous exhortons les autorités nationales à entamer un dialogue dans les plus brefs délais avec les syndicats d'éducation. »

L’IE plaide, mène des campagnes et lutte en faveur d’une profession enseignante qui, au niveau mondial, puisse avoir confiance en ses capacités et être soutenue dans l’acquisition du savoir, des compétences et des connaissances qui lui sont nécessaires pour toujours garder une longueur d’avance dans un monde en évolution constante, a-t-il avancé. Elle lutte également en faveur d’une profession enseignante qui, au niveau mondial, soit également « valorisée par des salaires, des avantages sociaux et des conditions d’emploi qui permettent de garantir aux enseignant(e)s un niveau de vie décent, de soutenir et de maintenir leur rôle au sein de la société et d’affirmer leur statut face à d’autres professions similaires ».

La résolution 2011 sur l'avenir de la profession enseignante, adoptée lors du 6e Congrès mondial de l'IE, stipule que « le salaire, les plans de retraites, les conditions de service et la sécurité d’emploi des enseignant(e)s devraient être comparables à ceux qui s’appliquent à d’autres professions requérant un niveau de qualification similaire, et devraient être suffisamment attrayants pour encourager le recrutement de candidat(e)s à haut potentiel et les maintenir au sein de la profession ».

Elle souligne également qu'en l’absence de participation des enseignant(e)s et de leurs organisations aux débats consacrés à l’avenir de la profession enseignante, les efforts déployés par les gouvernements pour développer leurs systèmes éducatifs nationaux seront compromis. Il est essentiel que les organisations d’enseignant(e)s soient les acteurs principaux dans l’élaboration des stratégies futures pour les enseignant(e)s.

Vidéo relative aux exigences de l'UNATO (en anglais):