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Internationale de l'Education
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Afghanistan: L'éducation sous le feu des projecteurs

Publié 4 décembre 2012 Mis à jour 10 décembre 2012

La sécurité dans les écoles et le manque d'enseignant(e)s qualifié(e)s sont deux sujets qui ont été discutés lors d'un séminaire organisé par l'IE et l'Afghanistan Teachers' Association (ATA), à Kaboul, du 20 au 22 novembre 2012. Le séminaire, intitulé « Stratégies visant à renforcer l'ATA et à contribuer au développement de l'éducation », avait pour but de donner au syndicat les outils nécessaires en vue de dispenser un enseignement de qualité aux étudiant(e)s et de réaliser l'objectif de l'Education pour Tous.

Les autres thèmes abordés par les 26 participant(e)s venant de quatre provinces afghanes incluaient: le manque de bâtiments scolaires et de matériel pédagogique, les faiblesses de l'administration publique, la corruption, le manque d'intérêt des familles pour l'éducation de leurs enfants, et la pauvreté.

La défense des droits humains et syndicaux

Concernant les questions relatives aux droits humains, les participant(e)s ont reconnu que la vision islamique des droits humains est la plus répandue en Afghanistan. Ils/elles ont souligné que la stabilité sociale n'aurait lieu que si chacun(e) connaissait et revendiquait ses droits humains et civils. Les droits humains fondamentaux énoncés incluaient la liberté d'expression; le droit syndical; le droit à l’éducation; les droits religieux; les droits politiques, tels que le droit de vote, le droit de se porter candidat à une fonction, et les droits électoraux; et les droits économiques, y compris le droit de libre-échange, et celui du choix de l'emploi.

Les participant(e)s ont renouvelé leur engagement vis-à-vis des droits des travailleurs/euses, notamment en faveur d'un environnement de travail sûr, de salaires et horaires de travail décents, et de la mise en œuvre des droits des femmes sur le lieu de travail.

En référence à leur longue lutte contre le travail des enfants, les participant(e)s ont réitéré que les droits des enfants doivent être respectés. Cela inclut le droit de vivre et de devenir des citoyen(ne)s responsables, ainsi que le droit à l'éducation et à un environnement sûr. Les enfants ont également le droit d'exprimer leurs opinions, d'avoir accès à l'information, et d'exercer leur liberté de conviction religieuse.

Les points forts du syndicat

Les participant(e)s ont mis en exergue les points forts de l'ATA, notamment le fait d'avoir des dirigeant(e)s expérimenté(e)s, ainsi que des membres formés et professionnels. Un meilleur usage du soutien mondial, un meilleur prélèvement des cotisations, des invitations à des ateliers et séminaires pour un plus grand nombre d'enseignant(e)s, et convaincre plus d'enseignant(e)s à s'affilier à l'ATA ont été les points identifiés pour permettre réellement au syndicat de se développer.

D'autres manières de développer l'ATA ont été débattues: Comment élaborer et mettre en œuvre une politique globale sur l'éducation? Comment développer les méthodologies des enseignant(e)s? Comment augmenter le budget consacré à l'éducation? Comment accroître la participation des femmes dans le secteur de l'éducation?

IE: Un syndicat fort et un financement accru de l’éducation sont vitaux

« Il est crucial que les syndicats développent leurs capacités, de façon à être mieux équipés pour plaider en faveur d'une éducation de qualité, au nom de tous leurs membres », a dit le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen. « C'est pourquoi, nous saluons la volonté de notre affilié de se développer et de devenir un acteur majeur dans le secteur de l'éducation, par le biais du dialogue social avec les autorités nationales. »

Van Leeuwen a condamné le fait que les circonstances économiques de beaucoup de familles les plus pauvres conduisaient à une augmentation du travail des enfants et à l'abandon scolaire de ceux-ci, en particulier des filles. Il a dit que « l'IE exigeait que tous les pays accordent une priorité à l'investissement consacré à l'éducation publique, comme le moyen le plus efficace de stimuler la croissance économique, et la stabilité et la cohésion sociales. Elle exhorte les gouvernements à valoriser les partenariats qui peuvent être développés avec des organisations syndicales pour la planification et la mise en œuvre de programmes de relance et de développement économiques. »