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Internationale de l'Education
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R-U: campagne syndicale pour protéger les enseignant(e)s et l’éducation

Publié 22 mars 2013 Mis à jour 2 avril 2013

Le National Union of Teachers (NUT) et la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers (NASUWT), affiliés de l’IE et les deux plus grands syndicats au Royaume-Uni, représentant 9 enseignant(e)s sur 10, ont annoncé le programme de la prochaine phase de leur campagne nationale coordonnée conjointe pour protéger les enseignant(e)s et défendre l’éducation.

Suite au refus du Ministre de l’Education d’entamer de véritables consultations avec la NASUWT et le NUT pour tenter de résoudre les conflits qui l’opposent aux syndicats d’enseignants, des plans prévoyant  la prochaine phase d’actions revendicatives ont été mise en place et incluent:

  • Poursuite de l’action revendicative actuelle allant jusqu’à mouvement de grève;
  • Rassemblements nationaux dans toute l’Angleterre et le Pays de Galles en avril et en mai;
  • Intensification du mouvement national d’action revendicative allant jusqu’au mouvement de grève;
  • Série de grèves tournantes commençant par les autorités locales du nord-ouest de l’Angleterre le 27 juin; et
  • A moins que le Ministre de l’Education ne réponde de manière favorable aux revendications, une série de grèves tournantes se poursuivra pendant le premier trimestre de l’automne 2013 et inclura une journée de grève générale avant la fin du premier trimestre.

« Il est temps que le Ministre de l’Education écoute les préoccupations des enseignantes et enseignants et des chefs d’établissements », a déclaré Chris Keates, Secrétaire générale de la NASUWT.

Il a mené une attaque acharnée irresponsable contre la profession enseignante et la patience des enseignantes et enseignants est à bout, a-t-elle expliqué.

Chris Keates a ajouté que le Ministre de l’Education peut encore éviter des perturbations généralisées dans les écoles en réagissant favorablement et rapidement aux revendications raisonnables exprimées par les syndicats.

Christine Blower, Secrétaire générale du NUT et Présidente de la Région Européenne de l’IE, le Comité syndical européen pour l’éducation a souligné que: « Nous avons déjà rejeté les nouvelles dispositions relatives aux retraites et la proposition de dérégulation des salaires des enseignantes et enseignants. Pour nombre d’entre eux, les attaques contre les salaires et les retraites en sus d’une charge de travail croissante font de l’enseignement une option non viable ».

Elle a poursuivi en disant que la résolution de tous les aspects du conflit syndical avec le Ministre de l’Education se trouve entre les mains de ce dernier. « Il peut réagir favorablement et engager le débat avec nous pour tenter de trouver une façon de progresser. Si nous n’obtenons pas de réponse favorable à nos revendications, le mouvement de grève coordonné que nous annonçons aujourd’hui est inévitable ».

Le NUT et la NASUWT ont soumis la liste de revendications suivantes au Ministre de l’Education:

  • S’engager véritablement dans un processus de résolution de conflits en instaurant une série de réunions au cours du troisième trimestre de l’année scolaire 2013 avec la NASUWT et le NUT qui en assumera la présidence et abordera les questions litigieuses;
  • Interrompre la mise en œuvre des changements proposés au document relatif aux salaires et aux conditions salariales des enseignant(e)s (School Teachers’ Pay and Conditions Document), en attendant le résultat de ces discussions; et
  • Publier l’évaluation du Régime des retraites des enseignant(e)s effectuée sur la base des critères et des facteurs de 2010.

« Nous soutenons pleinement nos collègues affiliés britanniques dans leur lutte pour garantir une éducation de qualité ainsi que des conditions de vie et de travail décentes pour tous les personnels de l’éducation au niveau national », a déclaré le Directeur du CSEE  Martin Rømer. « Nous exhortons les autorités nationales à entamer un dialogue social avec les syndicalistes enseignants. Il ne faut pas qu’elles se servent de la crise économique et financière actuelle comme excuse pour priver les éducatrices et éducateurs de leur droits syndicaux ».