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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Les écoles privées ne mèneront pas à une éducation de qualité pour tous, souligne l’IE

Publié 14 novembre 2013 Mis à jour 27 novembre 2013

L’IE a réagi à un article de James Tooley publié dans The Spectator le 9 novembre, qui accusait l’IE de se servir de l’histoire de Malala Yousafza pour promouvoir les écoles publiques.

Dans l’article paru le 9 novembre dans The Spectator, James Tooley, professeur en politique de l’éducation à l'Université de Newcastle upon Tyne, avance que Malala, qui était scolarisée dans une école privée au Pakistan et l’est maintenant dans une école privée de Birmingham, défend « le droit au choix éducatif, à la liberté de l’enseignement, le droit à un enseignement privé ».

Dans sa réponse aux affirmations de Tooley, le Secrétaire général de l’IE Fred van Leeuwen écrit que Malala ne défend la cause ni de l’enseignement public, ni de l’enseignement privé, mais qu’elle se fait simplement le porte-voix de millions de jeunes à qui l’on refuse toujours le droit à l’éducation. Il attire également l’attention sur le fait que les établissements privés du Pakistan ont récemment condamné l’ouvrage de Malala.

Le droit à l’éducation garanti par les pouvoirs publics

« James Tooley devrait savoir que le droit à l’éducation, comme tant d’autres droits humains, ne peut exister qu’à condition que les gouvernements assument leurs responsabilités et financent comme il se doit la construction d’écoles, le matériel d’enseignement et d’apprentissage, et la rémunération des enseignantes et enseignants », souligne van Leeuwen. « Là où ils ont échoué, comme au Pakistan, on voit apparaître des écoles privées ».

« Nous n’avons rien contre les écoles privées. L’Internationale de l’Education représente même – par le biais de ses affiliés – de nombreux enseignantes et enseignants du privé », ajoute Van Leeuwen. « Nous nous réjouissons que des parents puissent se permettre d’envoyer leurs enfants dans ces écoles. Mais nous nous en faisons beaucoup plus pour les millions d’autres qui ont peu ou n’ont pas les moyens de payer ces frais d’inscription ou les livres et manuels scolaires. Tooley préfèrerait-il voir ces parents choisir entre nourrir leurs enfants, leur payer des médicaments ou les envoyer à l’école? J’espère que non. »

« Les écoles privées, qu’elles demandent peu de frais d’inscriptions, soient d’ordre caritatif ou lucratif, n’apportent pas la réponse au défi de l’éducation primaire pour tous. L’éducation constitue un droit fondamental et un bien public; elle doit rester gratuite et devrait être financée par des fonds publics – c’est la responsabilité des gouvernements et de la société envers notre avenir commun. »

Campagne ‘Uni(e)s pour l’éducation de qualité’ de l’IE

L’IE et ses quelque 400 organisations membres ont récemment lancé l’initiative d’un an ‘Uni(e)s pour l’éducation de qualité’. Elle vise précisément à sensibiliser le monde au fait que l’éducation, un bien indéniablement public, est également un droit pour chaque étudiant(e) et une responsabilité à assumer d’urgence par tout gouvernement. L’espoir que conserve le monde en la sûreté économique, la santé, la nutrition, l’environnement et même la paix va de pair avec l’accès à une éducation de qualité pour chaque étudiant(e).

Pour en savoir davantage à propos de la campagne ‘Uni(e)s pour l’éducation de qualité’ de l’IE et de ses affiliés, cliquez ici