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Internationale de l'Education
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CSFEF: des syndicats francophones engagés pour une éducation de qualité

Publié 23 janvier 2014 Mis à jour 24 janvier 2014

Le Comité Syndical Francophonede l’Education et de la Formation (CSFEF) a réuni son Bureau du 9 au 11 janvier 2014, à Ouagadougou, au Burkina Faso, dans les locaux de son centre de formation. Les syndicats de l’éducation du CSFEF, affiliés à l’IE et engagés dans les grandes campagnes proposées par cette dernière tout au long de l’année 2014, ont réitéré leur engagement à défendre l’école publique, gratuite et obligatoire pour tou(te)s.

Toutes les organisations syndicales élues dans ce Bureau étaient présentes: CSQ/Canada, AEFO/Canada, UNSA Education/France, SNES/France, SNUIPP/France, SER/Suisse, SPIRU HARET/Roumanie, SNE FDT/Maroc, SNEN/Niger, FENECO/République démocratique du Congo.

« Notons que la Francophonie, c’est aujourd’hui 220 millions d’individus qui parlent le français et ce chiffre est en expansion », a indiqué Agnès Bréda, représentante de l’IE au sein du Bureau du CSFEF. « L’école joue un rôle considérable dans l’apprentissage linguistique mais, faute de moyens, ses enseignements se dégradent! »

Le tour de table qui a marqué le début de la réunion a une nouvelle fois apporté la preuve que l’éducation est sacrifiée par tous les gouvernements qu’ils soient socialistes ou libéraux (en France, Québec, Roumanie, Niger, RDC, etc.). Les budgets qui lui sont alloués sont insuffisants au Nord comme au Sud, ce qui a pour conséquence la baisse de la qualité de l’éducation publique, comme rapporté dans les actes du colloque du CSFEF de Chisinau, en Moldavie, tenu en mars 2013 et validés à Ouagadougou.

Il a été décidé à Ouagadougou que la prochaine réunion du Bureau aurait lieu à Montréal, au Canada, les 30 et 31 mai 2014, à la suite de la Conférence mondiale sur l’Education « Uni(e)s pour l’éducation-Une éducation de qualité pour un monde meilleur », ce qui favorisera la participation de ses membres aux activités de l’IE.

Cette conférence parlera des enseignant(e)s, mais aussi des non-enseignant(e)s, et offrira aux organisations membres de l’IE et à leurs partenaires une occasion unique d’unir leurs forces pour défendre l’Education publique de qualité, gratuite et obligatoire pour tou(te)s.

Bréda a par ailleurs rappelé aux membres du Bureau du CSFEF qu’un deuxième grand rendez-vous à ne pas manquer a été programmé au cours du premier semestre 2014, année dont l’IE a décidé de faire une année mondiale d’action: la 2ème Conférence Mondiale des Femmes, qui se tiendra à Dublin, en Irlande, du 7 au 9 avril 2014, et dont le thème « Les femmes au sein des syndicats et de l’éducation: des paroles aux actes » permettra un large débat sur la scolarisation des filles dans le monde, l’autonomisation économique des femmes et l’égalité des genres au sein des syndicats de l’Education.

Le 15e Sommet de la Francophonie

Le Bureau du CSFEF a également débattu de la proposition de thème envisagé pour le prochain Haut Sommet qui réunira à Dakar, au Sénégal, en novembre 2014, tous les chefs d’Etat des pays de la Francophonie, à savoir: « Femmes et jeunes en Francophonie: vecteur de paix, acteurs de développement ».

Un tel choix concerne nos syndicats de l’éducation, a insisté Bréda: « C’est un pari sur le futur de la Francophonie et du monde! Les valeurs démocratiques que nous avons en partage au sein de nos organisations, seront au cœur de tous les débats concernant les questions de paix et de développement durable. »

La 14e Rencontre du CSFEF

Tous les deux ans, en amont du Haut Sommet des chefs d’Etat des pays de la Francophonie, le CSFEF tient une « Rencontre » de ses membres pour préparer le message à adresser aux dirigeant(e)s, réuni(e)s en Sommet. Une trentaine de syndicats sont alors réunis.

Pour Bréda, il parait évident que le message portera cette année, compte tenu du thème proposé, sur l’accroissement des taux de scolarisation des filles dans les pays du Sud, sur le recrutement de jeunes enseignant(e)s, sur la qualité de l’éducation, tant au point de vue de la formation des enseignants que de leurs conditions environnementales (cadres scolaires, salaires, santé au travail, égalité hommes-femmes, etc.), et, enfin, sur la maîtrise du français dont la baisse observée affaiblit les enseignements scolaires.

Au cours de cette 14e Rencontre, le CSFEF renouvellera une partie des membres de son Bureau, notamment son Président et son Secrétaire général.

L’Education doit rester au top de l’agenda mondial post-2015

« La période demeure à haut risque d’autant que l’échéance ‘2015’ pour atteindre l’Education pour Tous approche et que nous savons déjà que ce fabuleux challenge de scolariser tous les enfants, filles comme garçons, ne sera pas gagné! » a aussi fait observer Bréda.

Dans son intervention, elle a souligné que la Conférence Générale de l’UNESCO qui s’est tenue en novembre 2013 a dressé un bilan très nuancé de l’Education pour Tous (EPT) dans le monde et a débattu de « l’Après 2015 ». Certains pays développés n’ont pas hésité à dire qu’au-delà de 2015, il fallait déterminer quelques objectifs précis et non plus traiter l’EPT dans sa globalité.

« Pour l’IE, l’enjeu actuel est immense car il faut réussir à augmenter le taux de scolarisation des enfants dans le monde et, en même temps, améliorer la qualité de l’éducation publique », a-t-elle conclu.