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UNCSW58: Le leadership des femmes: une priorité dans le programme de l’après-2015

Publié 14 mars 2014 Mis à jour 17 mars 2014

Le 13 mars, plus de 100 femmes venues des cinq sous-régions d’Afrique ont discuté des progrès enregistrés dans l’augmentation du nombre de femmes occupant des postes de direction et de décision dans la vie publique, à l’occasion d’un événement organisé en marge de la 58e Session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (UNCSW58). Elles ont également examiné les priorités du nouveau programme de développement durable pour l’après-2015.

Cet événement parallèle était coorganisé par le Réseau de communication et de développement des femmes africaines ( FEMNET), le Forum des femmes en démocratie ( FOWODE) et le Fonds mondial pour les femmes. Plusieurs participantes étaient des femmes ministres et parlementaires de pays africains, comme le Rwanda, le Malawi et l’Ouganda.

Les femmes africaines au sommet ?

Le thème du jour était le leadership et la participation politique des femmes. Les participantes se sont également penchées sur les questions que les gouvernements africains doivent garder à l’esprit lors des négociations pour un programme de développement durable après 2015 afin d’augmenter encore le nombre de femmes africaines occupant des postes de direction et de décision, notamment en politique. Dans la plupart des parlements africains, seuls 30 pour cent des parlementaires sont des femmes, à l’exception notable du Rwanda, qui occupe la première place dans le monde avec 64 pour cent de femmes parlementaires.

L’événement a débuté par une présentation vidéo de FEMNET ( Women Rising: Political Leadership in Africa), qui a mis en lumière les exemples des deux seules femmes chefs d’Etat en Afrique à l’époque où le film a été tourné: la Présidente Ellen Johnson-Sirleaf du Liberia (élue en 2005) et Joyce Banda, qui a accédé à la Présidence du Malawi en 2012. Depuis que le film a été réalisé, Catherine Samba-Panza a été élue Présidente par intérim de la République centrafricaine en janvier 2013.

Parmi les autres dirigeantes africaines remarquables, on peut citer Aminata Touré (nommée Premier ministre du Sénégal en septembre 2013), l’ancienne Vice-présidente sud-africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka (nommée Directrice exécutive d’ONU Femmes à l’été 2013) et Nkosazana Dlamini-Zuma (élue Présidente de la Commission de l’Union africaine en 2012).

Montrez-nous l’argent

Une grande partie de la discussion a porté sur la nécessité de déterminer dans quelle mesure les gouvernements africains engagent des ressources pour mettre en œuvre les quotas et les autres mesures adoptées pour accroître la participation des femmes à la vie politique. L’experte Florence Butegwa a affirmé que les organisations des femmes africaines devraient veiller à inclure la question du financement des droits des femmes et la participation politique dans les priorités de leurs actions de plaidoyer en vue d’obtenir que la dimension de genre soit incluse comme un objectif à part entière dans le cadre de l’après-2015. Elle a souligné qu’un certain nombre de pays d’Afrique, comme l’Ethiopie, a connu une croissance financière constante de près de cinq pour cent ces dernières années, tandis que d’autres, comme le Kenya et l’Ouganda, ont récemment découvert du pétrole et d’autres réserves minérales. Florence Butegwa a posé la question de savoir où va l’argent.

Une participante tunisienne a indiqué qu’il était peut-être temps que les femmes africaines commencent à affirmer que la promotion des femmes dans la vie publique en Afrique peut être une stratégie efficace de lutte contre la corruption. Elle a affirmé qu’un rapport récent de l’Organisation de coopération et développement économiques soutient ce point de vue et suggère que les femmes sont moins corrompues que les hommes lorsqu’elles occupent un mandat public.

Actions intensives de plaidoyer et de lobbying

Par ailleurs, les négociations relatives à la série de Conclusions concertées, qui seront le principal document résultant de l’UNCSW58, ont débuté le mercredi 12 mars. Des organisations de femmes et d’autres parties prenantes qui se sont rendues à New York pour faire en sorte que leurs priorités soient reflétées dans le document, y compris la délégation des travailleuses et des travailleurs– IE, Confédération syndicale internationale et Fédération internationale des journalistes notamment – ont intensifié leurs efforts de plaidoyer et de lobbying alors que la première semaine de la 58e Session de la Commission de la condition de la femme approchait de son terme.

Pour un résumé des recommandations de la délégation des travailleuses et travailleurs pour les Conclusions concertées de la 58e Session de la Commission de la condition de la femme, cliquez ici.