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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Le syndicalisme francophone mobilisé pour l'Education de qualité!

Publié 5 novembre 2014 Mis à jour 6 novembre 2014

Un mois avant le Sommet de la Francophonie, une quarantaine de délégué(e)s venu(e)s d'Europe, d'Amérique du Nord et d'Afrique représentant quinze pays ont échangé autour de la thématique du sommet « femmes et jeunes, vecteurs de paix, acteurs de développement ».

Adoption d’une Déclaration sur l’éducation

Les débats tenus lors de la XIVème Rencontre du Comité Syndical Francophone de l'Education et de la Formation (CSFEF), regroupant les syndicats d’enseignants francophones membres de l’IE du 21 au 23 octobre à Dakar, au Sénégal, ont conduit à l'adoption d'une déclaration remise au Ministre de l'Education du Sénégal.

Cette déclaration met en lumière des revendications adressées aux autorités publiques des pays suivants: Bénin, Burkina-Faso, Burundi, Cameroun, Congo-Brazza, Côte d'Ivoire, Gabon, Ile Maurice, Madagascar, Maroc, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal et Togo. Des revendications ont également été adressées à la communauté internationale dans son ensemble, invitée à mettre enfin en place des normes pour une éducation gratuite de qualité pour tou(te)s à l’occasion de l’adoption de l’agenda mondial post-2015.

La Déclaration souligne: « Nous affirmons que l’éducation est un droit fondamental pour tous les jeunes, et que cette éducation pour tous requiert des enseignantes et des enseignants qualifiés, formés et rémunérés décemment. Nous soutenons que ce défi n’est pas une utopie, qu’il est possible de financer une éducation publique de qualité pour tous. »

Le texte adopté comprend également des engagements pris par les syndicats membres du CSFEF afin de contribuer à l'effort global, à savoir:

• réaliser la parité femmes-hommes dans les instances dirigeantes;

• faire un suivi de l’exécution des budgets de l’éducation dans leur pays;

• inventer une nouvelle forme de syndicalisme qui touche les jeunes;

• développer des programmes d’éducation à la paix et d’éducation au développement durable; et

• exiger que le français soit véritablement utilisé au sein des organisations syndicales internationales.

Le CSFEF réaffirme par ailleurs que les femmes et les jeunes sont véritablement des vecteurs de paix et des acteurs de développement : « Nous sommes convaincus que l’éducation joue un rôle essentiel pour la paix et le développement, et qu’il n’y a pas de progrès possible sans que les jeunes et les femmes y prennent toute leur place. »

Une Déclaration outil de plaidoyer en vue du prochain Sommet de la Francophonie

Chaque syndicat du CSFEF est maintenant invité à interpeller les autorités de son pays pour que le Sommet de la Francophonie, qui se tiendra les 29-30 novembre à Dakar, tienne compte des revendications urgentes exprimées.

Des ateliers de formation ont également été organisés pour la première fois lors de cette Rencontre: droits syndicaux, conditions de travail, dialogue social, protection sociale, outils syndicaux et communications.

La dynamique de la Rencontre doit être prolongée par des ateliers de formation et la mise en route d'une lettre d’information électronique, début 2015.

« Le Congrès de l’IE qui se tiendra à Ottawa, au Canada, en juillet 2015, constituera une occasion importante pour faire le point, entre syndicats de l'Education de l'espace francophone, sur les situations de l'Ecole et de ses personnels dans les différents pays », a indiqué le Président du CSFEF Florian Lascroux.

Le Secrétaire général de l’IE Fred van Leeuwen s’est lui réjouit de l’engagement fort de ses organisations membres francophones en faveur d’un syndicalisme enseignant puissant et actif et d’une éducation de qualité.