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Internationale de l'Education
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Jordanie: les jeunes enseignant(e)s considéré(e)s comme la solution pour des syndicats arabes durables

Publié 10 décembre 2014 Mis à jour 5 mars 2015

Exploiter la fontaine de jouvence, en aidant les jeunes enseignant(e)s à se développer au sein de leur profession, est vu comme un moyen d'assurer l'avenir des syndicats arabes et de garantir le respect des droits syndicaux.

Le deuxième jour de la deuxième conférence de la Structure interrégionale des Pays arabes de l’IE (SIRPA) à Amman, en Jordanie, les participant(e)s en provenance de 13 pays de la région ont abordé le défi du maintien de la durabilité des syndicats.

Lorsque les questions de la rétention et du recrutement des jeunes enseignants ont été abordées, Sadek Dziri, un membre du Comité de la SIRPA venu de l'Union Nationale des Travailleurs de l'Éducation et de la Formation (UNPEF) en Algérie, a déclaré que « nous devrions tous être en mesure d'accueillir et d'inclure les jeunes membres. Nous avons besoin d'un changement et d'un renouvellement des postes de direction. »

Henrik Herber, du syndicat d'enseignants suédois et affilié de l'Internationale de l'Éducation (IE), le Lärarförbundet, a mentionné l'exemple de son propre syndicat, qui a récemment élu de nouveaux/elles directeurs/trices jeunes. En outre, il a déclaré que son syndicat s'assure que de jeunes membres soient élu(e)s au conseil d'administration de l'organisation, et qu'ils/elles aient leur propre comité au sein de la structure syndicale.

Les participant(e)s, qui représentaient bien toute la région (Algérie, Djibouti, Egypte, Irak, Jordanie, Koweït, Liban, Mauritanie, Maroc, Palestine, Somalie, Tunisie et Yémen), se sont réuni(e)s pour convenir de l'importance de recruter de jeunes membres qui présentent une grande énergie, de l'enthousiasme et de nouvelles façons de penser et de communiquer, telles que les médias sociaux, pour servir dans les conseils d'administration des syndicats d'enseignants.

Enseignement supérieur

La première réunion des syndicats arabes de l'enseignement supérieur a mis en évidence les nombreux défis auxquels font face les universités et le personnel universitaire, notamment les contrats de courte durée, la liberté académique bafouée, la baisse de l'indépendance des conseils d'université et la privatisation.

Trois solutions ont été proposées aux participant(e)s pour relever ces défis: la création d'un réseau de syndicats de l'enseignement supérieur; l'organisation de séminaires sur la liberté académique et sur des sujets pertinents pour le personnel universitaire; et la condamnation de la part de l'IE et de ses affiliés de toute forme de violation de la liberté académique, ou d'autres droits fondamentaux, des élèves et des professeurs perpétrée sur un campus.

Création de l'unité régionale

Il a été instamment recommandé de faire de la défense et du renforcement des droits syndicaux dans le monde arabe une priorité de travail clé à l'avenir pour l'IE, a déclaré le Président de la SIRPA, Taher Dhaker, du Syndicat général de l'enseignement de base (SGEB) de la Tunisie. Il a pris son propre pays comme exemple de progrès, rappelant aux participant(e)s que les syndicats d'enseignants ont réussi à faire inscrire la liberté d'association et le droit de grève dans la Constitution tunisienne suite au Printemps arabe.