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Pour lutter contre la dégradation du statut de la profession enseignante, des syndicats français ont appelé à une journée d’action et de grève le 3 février, suivie par près de 30% de grévistes dans les collèges, pour l’amélioration des conditions de travail, formation, revalorisation des salaires des enseignant(e)s.

SNES-FSU: un message fort pour une Ecole publique de qualité

Les syndicats d’enseignants français de la Fédération syndicale unitaire (FSU) ont mis en avant les injonctions faites à l’Ecole après les attentats de janvier à Paris, à savoir faire plus et mieux en matière de transmission de la laïcité, du vivre-ensemble, de la liberté. « Mais quelle traduction en termes de moyens ? », a interrogé Frédérique Rolet, co-secrétaire générale du SNES-FSU, affilié à l’Internationale de l’Education (IE). « Il y a eu beaucoup de mots, mais peu de concret. »

Elle a également regretté qu’il n’y ait toujours pas l'ombre d'un début de revalorisation, d’un élargissement de la carte de l’éducation prioritaire, d’un bilan de la réforme des lycées, une rentrée dont les moyens ne couvrent pas l’augmentation du nombre d’élèves, des projets porteurs de danger pour l'organisation disciplinaire, une gestion des personnels toujours guidée par la volonté d'augmenter la charge de travail.

Cette grève doit être « un message fort au gouvernement et à l’opinion publique », et « nous pouvons imposer une autre orientation, rappeler nos exigences », a-t-elle insisté. « Liberté, égalité, laïcité : pas sans une Ecole publique de qualité! »

SNUipp-FSU: donner les moyens aux enseignant(e)s de faire réussir tous les élèves

Le SNUipp-FSU, autre affilié de l’IE, veut lui aussi obtenir des mesures concrètes pour l'amélioration des conditions de travail, de rémunération et de formation des enseignants, leviers pour mieux faire réussir tous les élèves.

Les moyens pour y arriver pour le syndicat: des salaires revalorisés pour un métier reconnu; des conditions de travail améliorées, pour la réussite des élèves, notamment en faisant de l’école primaire une priorité, c’est prendre des mesures concrètes pour améliorer l’exercice quotidien du métier dans les classes ; et en relançant urgemment la formation des enseignant(e)s.

« Qu’elle soit initiale ou continue, la formation des enseignants est au cœur des enjeux pour une école de la réussite pour tous les élèves », a expliqué Sébastien Sihr, Secrétaire général du SNUipp-FSU. « Il y a urgence à la développer! »