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Internationale de l'Education
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Nigéria: inquiétude de la communauté éducative pour les jeunes filles toujours disparues un an après leur enlèvement

Publié 14 avril 2015 Mis à jour 15 avril 2015

Un an après leur enlèvement, plus de 270 jeunes filles manquent toujours à l'appel au Nigéria. Les éducateur(e)s du monde entier ne les ont pas oubliées et rappellent que, partout, les écoles doivent être des sanctuaires sûrs.

Les jeunes filles ont été enlevées le 14 avril 2014 par des terroristes du groupe Boko Haram à l'école secondaire gouvernementale de Chibok. Un an après leur enlèvement, une veillée et une marche silencieuse ont eu lieu aujourd'hui à 18h00 EST au Church Centre des Nations Unies à New York, aux Etats-Unis.

Participez à l'action écrite #DearSisters

Malala Yousafzai, co-lauréate du Prix Nobel de la Paix 2014, a également partagé le 13 avril 2015 l' enregistrement audio d'une lettre qu'elle a écrite aux jeunes filles kidnappées de Chibok en signe de solidarité. Elle demande au public de se joindre à elle et de rédiger un message d'espoir pour les jeunes filles. Vous pouvez partager l'action écrite #DearSisters sur les réseaux sociaux. Toutes les lettres seront envoyées aux familles des jeunes filles enlevées à la fin du mois.

IE: droit à l'éducation et à un environnement d'enseignement et d’apprentissage sûr pour tous et toutes

L'Internationale de l'Education (IE) exhorte une nouvelle fois les autorités publiques nigérianes à assurer le retour de ces jeunes filles saines et sauves auprès de leurs familles et de leurs communautés.

Alors que 10,5 millions d’enfants ne sont toujours pas scolarisés au Nigéria, l'IE réaffirme que chaque enfant, au Nigéria comme ailleurs, doit pouvoir bénéficier d'une éducation dans un environnement scolaire sûr.

L'IE insiste sur le fait que toute personne, dans toutes les nations, devrait pouvoir vivre en paix, sans subir guerre ni conflit, sans connaître exploitation ni violence. L'éducation est une condition essentielle à la paix, au développement durable, à l'égalité et à la citoyenneté mondiale.

Pour la société organisée, dans laquelle les organisations syndicales occupent une place prépondérante, la persistance de conflits armés, de l'extrémisme, du sectarisme et du terrorisme exige des efforts continus pour promouvoir la culture de la paix, du respect, de la tolérance et de la non-violence, un aspect fondamental des droits humains.

Les écoles sont aussi un lieu de travail et les enseignant(e)s, hommes et femmes, doivent être soutenu(e)s et se sentir en sécurité. Partout, les institutions éducatives devraient donc être reconnues comme des sanctuaires sûrs par toutes les parties en conflits, des sanctuaires dans lesquels chaque personne peut développer son potentiel en sécurité, loin de la violence sous toutes ses formes. Chaque enfant et chaque adulte a le droit à une éducation dans un environnement d'enseignement et d’apprentissage sûr et serein.

UNICEF: trop d'enfants nigérians réfugiés

Un nouveau rapport publié par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et intitulé Enfances perdues - l'impact des conflits armés sur les enfants, au Nigéria et au-delà, révèle qu'environ 800.000 enfants ont été obligés de fuir leurs foyers en raison du conflit dans le Nord du Nigéria entre Boko Haram, les forces militaires et les groupes d'autodéfense civile.

Selon le rapport de l'UNICEF Enfances perdues, le nombre d'enfants qui fuient les violences à l’intérieur du Nigéria, ou qui traversent les frontières pour se réfugier au Tchad, Niger et Cameroun, a plus que doublé en à peine un an. Plus de 300 écoles ont été endommagées ou détruites et au moins 196 enseignant(e)s et 314 élèves tué(e)s à la fin de 2014.

Amnesty: les multiples crimes contre l’humanité perpétrés par Boko Haram

Sur la base de près de 200 témoignages, dont 28 sont ceux de femmes et de jeunes filles enlevées et ayant échappé à la captivité, Amnesty International a publié un nouveau rapport intitulé, « Notre métier est d’abattre, de massacrer et de tuer : Boko Haram fait régner la terreur, qui recense de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par Boko Haram, notamment le meurtre d’au moins 5 500 civils, alors que le groupe semait la terreur dans le Nord-Est du Nigéria en 2014 et début 2015.

Le rapport apporte de nouvelles informations sur les méthodes brutales employées par le groupe armé dans le Nord-Est du Nigéria. Les hommes et les garçons y sont régulièrement embrigadés ou systématiquement exécutés, tandis que les jeunes femmes et les filles sont enlevées, emprisonnées et parfois violées, mariées de force et contraintes de participer à des attaques armées, parfois dans leur propre ville ou village.

Signez la pétition #Rendez-nousnosfilles

L'Internationale de l’Education invite également les citoyen(ne)s qui se sentent concerné(e)s à signer la pétition qui demande aux leaders du monde entier et à toutes les parties concernées de sauver ces jeunes filles.

En signant cette pétition, vous pouvez exprimer votre solidarité avec les jeunes filles enlevées et implorer le monde de ne pas les oublier, marquer votre soutien pour tous les efforts afin qu'elles soient libérées, saines et sauves, et pour que les écoles soient des endroits d'apprentissage sûrs et protégés des attaques.

Vous pouvez signer la pétition ici