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Internationale de l'Education
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Allemagne: l’inclusion et la scolarisation des enfants réfugiés doivent être la priorité

Publié 12 août 2015 Mis à jour 13 août 2015

Le syndicat d’enseignants Verband Bildung und Erziehung a lancé un appel aux pouvoirs publics de Land allemand de Rhénanie du Nord-Westphalie pour qu’il porte davantage d’attention à l’inclusion et à l’éducation des réfugié(e)s et prévoit un financement accru.

« Les moyens financiers que le gouvernement provincial de Rhénanie du Nord-Westphalie met à la disposition des écoles ne suffisent pas au regard de ce qu’imposent les dispositions de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées », a déclaré Udo Beckmann, président du Verband Bildung und Erziehung(VBE), alors qu’il étudiait la nouvelle année académique le 31 juillet.

Il a expliqué qu’il existe une pénurie d’éducateurs/trices pour les personnes ayant des besoins particuliers, qu’une formation adéquate fait défaut et que les groupes d’apprenant(e)s sont trop grands.

Le président du syndicat a expliqué pourquoi la collaboration entre un(e) enseignant(e) ordinaire et un(e) éducateur/trice spécialisé(e) est une condition préalable essentielle pour s’assurer qu’aucun enfant n’échappe à l’inclusion.

« Un soutien individuel est important pour tous les enfants, qu’ils soient handicapés ou non », a ajouté Beckmann, en regrettant toutefois que cela ne puisse pas être le cas lorsque les écoles se voient refuser les ressources nécessaires.

Il a souligné que c’est pour cette raison qu’il est indispensable que les écoles soient intégrées dans un réseau professionnel, avec des orthophonistes, des travailleurs/euses sociaux/aleset des psychologues scolaires.

Les écoles se sentent trop peu soutenues dans la scolarisation des enfants réfugiés, selon une critique formulée par Beckmann. « Les réfugiés du Moyen-Orient qui fuient la guerre, la torture et le viol ont besoin de sécurité et d’un cadre dans lequel ils se sentent en sécurité et protégés. Ceci inclut la scolarisation adéquate des enfants et des jeunes. »

A cet effet, nous avons besoin de beaucoup plus d’enseignant(e)s capables d’enseigner l’allemand en tant que langue étrangère. Les 310 postes d’enseignant(e)s supplémentaires créés jusqu’à présent par l’Etat sont loin de suffire face au flux incessant de réfugié(e)s, a-t-il déploré.