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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Exprimer haut et fort la voix du mouvement syndical aux Nations Unies

Publié 25 septembre 2015 Mis à jour 30 septembre 2015

La Présidente de l’Internationale de l’Education, Susan Hopgood, prend la parole au Sommet sur les Objectifs pour le développement durable des Nations Unies au nom du mouvement syndical. Discours intégral.

Lire le discours intégral de la Présidente de l’Internationale de l’Education (IE) Susan Hopgood, prononcé aux Nations Unies à New York le 25 septembre à l’occasion du Sommet Agenda 2030, au nom du Grand groupe des travailleurs et des syndicats.

Consulter la vidéo du discours sur le site http://webtv.un.org.

Je suis fière de représenter le mouvement syndical mondial en ce moment décisif.

La véritable raison d’être du mouvement syndical est de combattre et d’éradiquer la pauvreté, de réduire les inégalités, de garantir le travail décent, la protection sociale et les droits des femmes, de protéger les services et les infrastructures publics et d’améliorer les politiques fiscales et salariales.

En réalité, nous avons très souvent réussi là où nos gouvernements ont échoué.

Ambitieux. Globaux. Historiques. Tels sont les quelques adjectifs qui ont été utilisés pour qualifier les Objectifs pour le développement durable (ODD). Par exemple, pour la toute première fois, le monde entier appelle à l’instauration d’un enseignement primaire et secondaire de qualité, gratuit et universel, dispensé par des enseignants qualifiés dans des environnements sûrs. Les générations futures nous seront reconnaissantes d’avoir tenu les promesses que nous faisons aujourd’hui.

Mais un défi plus difficile encore nous attend dans les années à venir: atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Pour réaliser les ODD, nous devons nous engager à les mettre en œuvre non seulement en garantissant leur financement, mais aussi en définissant des politiques progressives et un solide cadre de responsabilité.

Des actes, pas des paroles.

Nous savons pertinemment que les moyens de mise en œuvre actuels sont insuffisants. Les engagements n’ont de valeur que s’ils sont de nature contraignante, tout comme le bien public ne sera jamais protégé tant que le secteur privé détiendra un accès inconditionnel aux ressources publiques.

Les moyens de mise en œuvre nécessaires pour atteindre les ODD doivent inclure la justice fiscale, notamment au travers de la taxation progressive, des politiques efficaces en matière de santé publique, de systèmes sanitaires et de distribution d’eau, ainsi qu’une éducation gratuite de qualité.

Nous avons devant nous des objectifs qui peuvent nous amener à un consensus. C’est exceptionnel. Agissons très vite pour y ajouter les structures qui montreront au monde que ces objectifs sont également destinés à assurer notre réussite. Travail décent, protection sociale et dialogue social sont autant de moyens et de finalités qui nous permettront de réaliser le nouveau programme.

Le dialogue social, qui réunit autour de la table les partenaires sociaux et les organisations d’employeurs et de travailleurs/euses illustre parfaitement l’appropriation des processus politiques au niveau national. La liberté syndicale et le droit de négociation collective sont des facteurs essentiels dans les travaux de ce partenariat.

En tant que syndicats, nous nous engageons pleinement à jouer notre rôle.

Les gouvernements doivent passer à l’action et remplir leurs obligations.

Des actes, pas des paroles.