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Internationale de l'Education
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Serbie: le combat syndical contribue à mettre un terme à la discrimination à l’égard des femmes fonctionnaires

Publié 20 octobre 2015 Mis à jour 21 octobre 2015

Par une décision applaudie par le Teachers’ Union of Serbia, la Cour constitutionnelle serbe a annulé une loi imposant des restrictions aux employés dans le secteur public, qui visait et discriminait spécifiquement les femmes.

Le 8 octobre, l’article 20 discriminatoire de la loi sur l’âge maximal des employés dans le secteur public a été annulé par la Cour constitutionnelle de Serbie.

Ce changement signifie que toutes les femmes âgées de 60 ans et 6 mois qui travaillent dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’administration publique ne seront plus obligées de prendre la retraite anticipée prévue par la loi et pourront continuer à travailler jusqu’à 65 ans.

« Pour le secteur de l’éducation, cela signifie qu’au moins 3.500 enseignantes serbes continueront à exercer et auront la possibilité de suivre des activités de perfectionnement afin de dispenser un enseignement de qualité aux élèves », a déclaré le Président du Teachers Union of Serbia (TUS), Branislav Pavlovi?.

La décision de la Cour n’est intervenue que quatre jours avant la date où la loi discriminatoire devait entrer en vigueur, évitant ainsi des « dommages irréparables » pour de nombreuses femmes travaillant dans le secteur public, a souligné Pavlovi?.

La pression exercée par le TUS, auquel se sont joints ensuite d’autres syndicats, et le soutien de l’Internationale de l’Education, par le biais d’une lettre de protestation adressée aux autorités serbes, ont poussé le Médiateur national et le Commissaire en charge de l’égalité à saisir la Cour constitutionnelle afin de faire annuler l’article discriminatoire.