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Internationale de l'Education
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Appel mondial pour la libération d’une enseignante universitaire canadienne incarcérée en Iran

Publié 14 juin 2016 Mis à jour 4 mars 2022

Plusieurs actions sont actuellement menées pour faire pression sur les autorités iraniennes en vue d’obtenir la libération d’une enseignante universitaire canadienne, Homa Hoodfar, détenue à la prison d’Evin à Téhéran, après avoir été arrêtée arbitrairement lors d’un séjour dans le pays.

Anthropologue et professeure à l’Université Concordia de Montréal, au Canada, Homa Hoodfar, 65 ans, est une spécialiste mondialement connue de la sexualité et du genre au sein du monde musulman.

Pour l’heure, elle est accusée de « rébellion contre l’Etat » ou de « coopération avec un Etat étranger contre la République islamique d’Iran ». Depuis son arrestation, la deuxième en date, au début du mois de juin, les procureurs n’ont toujours pas apporté les preuves permettant de soutenir de telles accusations.

Suite à une décision judiciaire datant de mars, Homa Hoodfar a fait l’objet d’une première arrestation par l’unité de contre-espionnage des Gardiens de la révolution islamique, quelques jours avant son retour au Canada. Après confiscation de son passeport, elle a été soumise à un interrogatoire.

La famille et les proches collègues de la Professeure Hoodfar ont initié une campagne pour la faire libérer, laquelle a reçu un appui considérable de l'Internationale de l'Education (IE), son affilié l’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU/CAUT), et l'organisation miltante LabourStart.

Dans une lettre adressée au Guide suprême de la révolution islamique, Ayatollah Sayed Ali Khamenei, et au Président Hassan Rouhani, le Secrétaire général de l’IE Fred van Leeuwen a sollicité une révision des charges retenues contre l’enseignante:

« Nous considérons que la détention de la Professeure Hoodfar constitue une violation de plusieurs conventions internationales relatives aux droits humains, ainsi qu’une atteinte à la liberté académique de la communauté éducative. L’Internationale de l’Education a porté cette affaire à la connaissance de la Directrice générale de l’UNESCO. » Il ajoute : « L’Internationale de l’Education demande aux autorités iraniennes de procéder à la libération immédiate et inconditionnelle de la Professeure Homa Hoodfar et de respecter pleinement les droits fondamentaux de l’ensemble de la communauté enseignante et de la population ».

Arrivée à l’Université Concordia en 1991, la Professeure Hoodfar représente aujourd’hui l’un des piliers du département de sociologie et d’anthropologie de l’établissement. Appréciée de ses élèves, elle suscite l’admiration et est particulièrement sollicitée en tant que directrice de thèse.

Pour vous joindre aux plus de 2.000 signataires de la pétition lancée par l’ACPPU/CAUT pour obtenir la libération d'Homa Hoodfar et l’autoriser à rentrer au Canada, cliquez ici.