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Internationale de l'Education
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Iran: les syndicalistes enseignant(e)s saluent la libération de l’universitaire canadienne

Publié 27 septembre 2016 Mis à jour 4 mars 2022

Après des mois de demandes successives pour sa remise en liberté, Homa Hoodfar, anthropologue de renommée internationale et professeure à l’Université Concordia à Montréal, a été remise en liberté après avoir été incarcérée en Iran depuis juin dernier.

Le Premier Ministre du Canada: le Gouvernement s’est impliqué de manière active et constructive afin d’obtenir sa libération

« Les Canadiens et les Canadiennes sont soulagés d’apprendre que le Dr Hoodfar est sortie de prison et qu’elle sera bientôt réunie avec sa famille, ses amies et amis et ses collègues », a déclaré Justin Trudeau, Premier Ministre du Canada dans sa déclaration du 26 septembre.

Il a souligné que le Gouvernement canadien a été impliqué de façon active et constructive au plus hauts niveaux dans le dossier du Dr. Hoodfar, depuis le début de son épreuve, œuvrant à sa remise en liberté et son retour au Canada, ajoutant qu’ « en l’absence de sa propre représentation diplomatique en Iran, le Canada a travaillé en étroite collaboration avec d’autres pays qui ont joué un rôle déterminant qui a permis de garantir la libération du Dr Hoodfar, notamment Oman, l’Italie et la Suisse ». Il a en outre reconnu la coopération des autorités iraniennes qui ont facilité sa libération et son rapatriement.

ACPPU: soulagement pour sa famille et ses collègues

« Nous sommes très soulagés que le Dr Hoodfar ait été libérée de la prison d’Ervin en Iran et retrouvera bientôt sa famille, ses amies et amis et ses collègues universitaires au Canada », a déclaré David Robinson, Directeur généralde l ’Association canadienne des professeures et professeurs d’université (ACPPU).

Il a ajouté que l’ACPPU est reconnaissante du soutien dont ont fait preuve l’Internationale de l’Education (IE) et ses affiliés en aidant à faire pression pour que la spécialiste en matière de sexualité et de genre au sein du monde musulman soit remise en liberté.

L’ACPPU a exprimé sa profonde inquiétude au sujet de l’arrestation injustifiée du Dr Hoodfar, accusée par les autorités judiciaires en Iran « de sédition contre l’Etat », expliquant que les travaux de recherche de la professeure Hoodfar, portant sur des sujets qui vont des relations familiales et au sein du foyer jusqu’aux enjeux de développement auxquels sont confrontées les femmes sont de caractère exclusivement académique» ont été traduits en plusieurs langues et visent à dissiper les stéréotypes liés aux contextes culturels musulmans. Les accusations regrettables de subversion contre la professeure Hoodfar sont dénuées de fondement étant donné que toutes et tous ses collègues au sein de la communauté internationale attestent de son intégrité sans hésitation ».

L’ACPPU avait exhorté le Président Rouhani à aider immédiatement pour sa remise en liberté et a lancé une pétition en ligne réclamant la libération du Dr Hoodfar et le droit de retourner au Canada, encourageant ses membres à la signer.

IE: succès de l’appel mondial

L’Internationale de l’Education a suivi de près l’évolution de la situation de l’universitaire canadienne et avait lancé un appel mondial aux fins d’obtenir sa libération de la prison d’Evin à Téhéran.

Dans une lettre adressée au Guide suprême iranien l’ayatollah Sayed Ali Khamenei et le Président Hassan Rouhani, Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l’IE, a demandé que les accusations qui pèsent contre elle soient réexaminées, faisant valoir que la « détention de la professeure Hoodfar constitue une violation de plusieurs conventions de droits humains internationaux et du droit à la liberté universitaire », et a invité les autorités iraniennes à envisager sa mise en liberté immédiate et sans condition, et à respecter pleinement les droit fondamentaux de tou(te)s les enseignant(e)s ainsi que ceux des citoyen(ne)s et des citoyen(ne)s.