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Internationale de l'Education
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L’IE se joint à la plainte présentée par les syndicats à l’ONU au nom des étudiant(e)s mexicain(e)s disparu(e)s

Publié 10 février 2017 Mis à jour 12 février 2017

Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies s’apprête à examiner la plainte déposée par l’Internationale de l’Education et six de ses affiliés au nom des 43 futur(e)s enseignant(e)s mexicain(e)s disparu(e)s il y a plus de deux ans.

En inscrivant son nom sur la liste des plaignants le 6 février, l’Internationale de l’Education (IE) a rejoint ses six affiliés, l’ American Federation of Teachers, la Confederación de Trabajadores de la Educación de la República Argentina, la Confederaçao Nacional dos Trabalhadores em Educacao(Brésil), l’ Unión Nacional de Educadores(Equateur), le Colegio de Profesores de Chile et la Federación Colombiana de Educadores pour réclamer des réponses à la suite des violents événements qui se sont déroulés en septembre 2014 dans et aux alentours de l’école normale d’Ayotzinapa et restent non résolus à ce jour.

L’ addendum de l’IE a été annexé à la plainte originale déposée le 26 septembre 2016.

La plainte devrait être déposée à l’occasion du Groupe de travail des communications du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies, qui se tient du 13 au 17 février 2017 à Genève, en Suisse.

« L’Internationale de l’Education réaffirme sa solidarité avec les victimes et leurs familles, et tient particulièrement à ce que les responsabilités soient établies et que justice soit faite », a déclaré le Secrétaire général de l’IE Fred van Leeuwen. « Nous appelons le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à prendre – de concert avec le gouvernement mexicain – des mesures correctives afin de poursuivre les responsables et d’établir avec certitude ce qu’il est advenu des 43 jeunes éducateurs disparus. »

Les personnes disparues étaient des hommes, d’une vingtaine d’années pour la plupart, qui étudiaient pour devenir enseignant(e)s. Le 26 septembre, ils sont partis de l’Etat de Guerrero en bus et en camionnettes pour se rendre à proximité d’Iguala, afin de manifester contre le manque de financement de leur école. Personne n’a eu de nouvelles d’eux depuis lors.

Forts du soutien de plusieurs organisations, en ce compris (mais pas uniquement) Amnesty International, le Haut Commissariat aux réfugiés et la Confédération syndicale internationale, qui ont fourni plus de 750 documents, les syndicats exigent des autorités mexicaines qu’elles fassent preuve d’une plus grande transparence et qu’elles rendent publiques les informations de l’enquête en cours.

Ce n’est pas la première fois que l’IE dépose une plainte auprès de cet organe de l’ONU. En effet, elle avait déjà eu recours à cette procédure afin de mettre en lumière les violations de droits humains commises en Iran, en Turquie, au Bahreïn et à Fidji.