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Internationale de l'Education
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Programme de solidarité post-tsunami de l'IE en Indonésie : votre solidarité est notre motivation !

Publié 8 mai 2006 Mis à jour 8 mai 2006

Depuis le 5 janvier 2005, environ 150 000 personnes de 8 pays asiatiques ont péri à la suite du tsunami provoqué par un tremblement de terre sous-marin survenu le 26 décembre 2004 à proximité de Banda Aceh, en Indonésie. En outre, la vie de plus de 5 millions de personnes a été directement affectée par cette catastrophe. Environ un tiers des personnes décédées sont des enfants. L'Internationale de l'Éducation, dans le cadre de son programme de solidarité et en collaboration avec NOVIB (Oxfam Pays-Bas), l'Organisation internationale du travail et l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB), a entamé un Programme de réhabilitation post-tsunami en vue de restaurer l'éducation dans les régions ravagées. De nombreuses organisations affiliées à l'IE, des enseignants et des enfants y ont participé financièrement. L'ampleur de la solidarité et de l'aide, venues des quatre coins du monde, a été aussi impressionnante que réconfortante.

L'IE a décidé d'aider les enseignants et les enfants de la province indonésienne d'Aceh où des villes et des villages entiers ont été engloutis par les flots.

Qu'est-ce que le Programme de réhabilitation post-tsunami IE-NOVIB ?

Pour la première fois, l'Internationale de l'Éducation et ses partenaires ont uni leurs forces pour aider les organisations d’enseignants locales à rebâtir une éducation pour les enseignants et les enfants touchés par la catastrophe.

En Indonésie, un accord a été conclu le 25 juin 2005 avec les responsables de quatre gouvernements régionaux de la province d'Aceh afin de reconstruire 28 écoles primaires. La reconstruction des établissements n'est qu'une partie du programme qui comprend également d'autres points comme de : - fournir aux enseignants une formation de qualité et de soutien psychologique - procurer des bourses - mettre en place des centres de consultations pour organiser des coopératives du logement, pour obtenir des fonds et pour s'occuper des questions juridiques.

Les bourses sont octroyées pour une période de 2 ans et sont destinées aux enfants qui ont perdu un, voire les deux parents, ou dont les parents n'ont plus de moyens de subsistance.

Les enseignants reçoivent également une formation de soutien psychologique de façon à aider les enfants de leur classe. Le premier cours a eu lieu à Banda Aceh du 14 au 18 décembre 2005 et 29 enseignants de Aceh Besar et 30 de Banda Aceh y ont participé.

Pourtant, la mise en place du Programme n'a pas été aussi aisée que nous l'aurions souhaité.

La reconstruction de 28 écoles

En raison de diverses difficultés administratives, la liste des 28 écoles n'a pu être finalisée qu'en avril 2006 alors que, au vu des moyens disponibles, les écoles auraient pu être achevées en mai ou en juin. Au cours des 11 mois qui ont suivi les contacts avec les autorités locales, la liste a dû être modifiée quatorze fois !

L'IE et ses partenaires se sont efforcés de surmonter ces obstacles pour restaurer l'éducation au plus vite. Nos efforts, la détermination dont ont fait preuve les constructeurs locaux et le dur labeur qu'ils ont accompli ont permis l'ouverture, le 10 avril 2006, d'une première école, "l'école élémentaire nationale 70" (SDN 70), située dans le village de Kampong Jawa, dans la région de Banda Aceh, dans la province d’Aceh. Elle dispose non seulement de tout le mobilier nécessaire, mais également d'autres équipements comme des ordinateurs.

Le 3 mai 2006, Mme Maria van der Hoeven, ministre néerlandaise de l'Éducation, de la Culture et des Sciences, a inauguré l'école. L'Ambassadeur des Pays-Bas en Indonésie, M. Nicholaos van Dam, des représentants des départements provinciaux et régionaux de l'Éducation, le Gouverneur, le Maire, des parents et des enseignants étaient également présents à la cérémonie d'inauguration. Y ont également participé le Secrétaire général du PGRI, une organisation indonésienne affiliée à l'IE, M. Soemardi Thaher, de même que des dirigeants des sections provinciales du PGRI.

L'achèvement de la première école constitue une réussite pour l'Internationale de l'Éducation et ses partenaires. D'autres organisations ont été confrontées à divers scandales liés à la corruption et à la mauvaise gestion des fonds, écueils auxquels l'IE a pu échapper grâce à son coordonnateur local du programme, Jérôme Fernandez.

Soutien psychologique et formation

En tout, 6 formations de cinq jours pour les enseignants portant sur le soutien psychologique ont été organisées. La qualité des formations, bien supérieure à celle de formations menées par d'autres organisations non gouvernementales, a justifié une hausse de la demande de la part de plusieurs départements régionaux en charge de l'Éducation.

Formations des enseignants – enseignants qualifiés pour une éducation de qualité

L'Internationale de l'Éducation est intimement convaincue qu'une éducation de qualité ne peut être dispensée que par des enseignants qualifiés. Le Programme de réhabilitation post-tsunami prévoit d'aider les autorités locales en charge de l'éducation à fournir des formations aux futurs enseignants.

Jusqu'à présent, 201 membres du corps professoral ont suivi une formation de six jours portant sur le nouveau programme établi en 2004 par le ministère de l'Éducation dans deux régions. Chaque formation a réuni 100 enseignants.

Alors que la proposition initiale prévoyait la formation de 500 enseignants, il est possible, dans la limite des fonds disponibles, d'en former plus et le ministère de l'Éducation saluera cette initiative dans la mesure où aucune autre organisation n'organise ce genre de formation.

Une fois encore, le ministère de l'Éducation apprécie fortement cette action de l'IE puisqu'il s'agit des seuls programmes de formation qui sont menés pour améliorer les aptitudes à enseigner des professeurs récemment nommés. Sans la formation de l'IE, ces enseignants n'en recevraient aucune étant donné que le ministère ne dispose plus de fonds pour les former.

Bourses pour aider à parvenir à l'Éducation pour tous

Pendant qu'un certain nombre d'étudiants ont été retrouvés et identifiés, des bourses ont été attribuées à des enfants qui ont été déplacés dans d'autres écoles. La distribution de la majeure partie des bourses s'étalera jusqu'à ce que les 28 écoles soient construites.

Le 17 avril 2006, un protocole d'accord a été signé entre l'IE et le ministère des Services postaux permettant à ce dernier de distribuer les bourses aux élèves repris dans la liste établie par l'IE. Le ministère des Services postaux se rendra dans les écoles pour donner l'argent directement aux élèves et enverra un relevé mensuel des paiements au bureau de l'IE.

Dans les écoles concernées, les directeurs et les enseignants veilleront également à ce que les enfants reçoivent leur bourse régulièrement. Les écoles remettront aussi des rapports réguliers à l'IE portant sur la présence des enfants à l'école ainsi que sur leurs progrès. Les parents et les enseignants des enfants ont été prévenus que si les rapports sur ces deux points n'étaient pas satisfaisants, la bourse leur serait retirée.

Les enfants de l'école élémentaire recevront chaque mois 998 000 rupiahs (soit 11 dollars US). Les frais prélevés par ministère des Services postaux s'élèvent à 2 000 rupiahs par enfant par mois. Une personne, employée à temps plein, a été désignée pour superviser le projet des bourses. Elle effectuera de temps à autres des visites dans les écoles pour surveiller la mise en place du programme.

Ces subventions sont octroyées dans le cadre de la campagne que l'IE mène pour parvenir à l'Éducation pour tous. Les enfants qui ont survécu au tsunami ne doivent pas être privés de leur droit à l'éducation.

Votre solidarité est notre motivation !

Cela fait plus d'un an que la catastrophe s'est produite et la vie n'a toujours pas repris son cours normal pour la plupart des survivants. En dehors de la bureaucratie et de la mauvaise gestion des fonds dont nous avons déjà fait mention plus haut, le Programme se heurte à de nombreux obstacles comme le manque de travailleurs qualifiés. Cela implique que la reconstruction des écoles et des maisons s'effectue à un rythme particulièrement lent. Alors même que la première école est achevée, le taux d'inscription des élèves n'atteindra un niveau normal que lorsque les maisons environnantes seront reconstruites et que les enfants pourront regagner leur foyer en toute sécurité.

L'Internationale de l'Éducation est résolument convaincue que l'éducation implique plus que se contenter de mettre un enfant dans une classe, c'est également garantir à cet enfant que son professeur est qualifié. Forts de la solidarité dont ont fait preuve des milliers d'enseignants et d'enfants du monde entier, nous sommes déterminés à faire du Programme de réhabilitation post-tsunami une grande réussite !