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Portait d'un enseignant: Mohamed Keïta, point focal de l’école de Yéréfounéla

Publié 11 juin 2017 Mis à jour 21 juin 2017

« L’analphabétisme fait mal »

Mohamed Keïta, point focal de l’école de Yéréfounéla, pose avec quatre élèves membres du club anti-travail d’enfants créé dans son école. Ensemble, ils ont déjà contribué au retour de 9 garçons et 17 filles sur les bancs de l’école. « En février 2017, nous avons pu intervenir de justesse pour prévenir le départ à Bamako de Moussa, un enfant de 7 ans, explique Youssouf Doumbia, membre du club. Moussa ne s’était plus présenté à l’école depuis 15 jours. Je suis allé chez lui en compagnie d’une autre membre du club, il nous a dit qu’il voulait gagner de l’argent dans la capitale, comme son frère. Nous avons pu le convaincre de rester en lui expliquant que s’il partait, il ne gagnerait de l’argent que sur le court terme alors qu’en continuant à étudier, il investit pour toute sa vie ». Fatoumata Diakité, 12 ans, explique sa grande motivation pour faire partie du club : « Grâce à ce projet, le taux d’analphabétisme dans notre village va diminuer. C’est très important pour nous car la personne qui est capable de lire et écrire peut gérer ses affaires elle-même, sans passer par des intermédiaires. L’analphabétisme fait mal ».