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Mali: Sept enseignants enlevés par un groupe djihadiste

Publié 25 octobre 2019 Mis à jour 28 octobre 2019

L'Internationale de l’Education (IE) a condamné l'enlèvement de sept enseignants dans leur école au nord du Mali ce 25 octobre. Les sept enseignants de Korientze, une communauté rurale située à 105 km de Mopti, ont été enlevés alors qu'ils étaient en classe.

Les djihadistes ont brûlé les livres et le matériel scolaire devant les enfants effrayés et la communauté qui s'était rassemblée à l'école. Ceci afin de décourager l’enseignement dans la région.

On ignore où se trouvent les sept enseignants (Sekou Bah, Ali Guindo, Aboubacar Sidiki Keita, Alassane Koulogan, Ibrahim Mahamadou, Moussa Ombotimbe et Amplima Togo). Les quelques femmes enseignantes ont, elles, été épargnées.

Les enseignants enlevés sont des sympathisants du Syndicat national de l'éducation et de la culture (SNEC), affilié à l'IE. Le 19 octobre, le SNEC avait célébré la Journée mondiale des enseignants dans la ville de Mopti et avait recueilli des témoignages d’enseignants se plaignant de l’insécurité.

L'IE a informé l'UNESCO et a écrit aux autorités maliennes pour leur demander de s'entretenir avec le SNEC pour mettre en œuvre des mesures visant à protéger l'enseignement dans tout le Mali. Il est également indispensable que les autorités locales trouvent une solution pérenne pour permettre aux enfants de Korientze de poursuivre leur éducation dans un environnement sûr.

Le dernier Congrès de l'IE a adopté une résolution notant que «les établissements scolaires sont devenus des cibles spécifiques d’attaques violentes entraînant des morts parmi les apprenants et les éducateurs, menant à la fermeture de centaines d’écoles et à l’augmentation du nombre d’abandons scolaires ... »

Pour David Edwards, Secrétaire général de l'IE: « Les écoles doivent être des sanctuaires sûrs où enseignants et enfants peuvent apprendre en paix. L'éducation est essentielle pour briser le cycle des crises et réduire la probabilité de conflits. Les gouvernements doivent agir davantage pour assurer la protection du personnel de l'éducation sur l’entièreté des territoires. »