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Les partenaires de la coopération au développement font le point sur les projets menés en Afrique

Publié 17 novembre 2021 Mis à jour 28 janvier 2022

Afin de mieux comprendre les besoins des organisations membres de la région et d'explorer les opportunités, les organisations partenaires se sont réunies le 15 novembre pour discuter des projets de coopération au développement en Afrique et travailler sur une stratégie commune.

Les discussions virtuelles entre les 27 participant·e·s venant de 13 pays ont ouvert la voie à la poursuite des projets de coopération au développement mis en œuvre à travers l'Afrique et ont ouvert la porte à de nouveaux projets. Les organisations partenaires ont identifié les moyens d'améliorer collectivement le soutien aux organisations membres. Et la réunion a également souligné le rôle crucial de l'Internationale de l'Éducation dans la centralisation des informations et des conseils sur les projets de coopération au développement. Cette réunion ouvre la voie à un échange continu d'informations et d'idées entre les partenaires de coopération qui travaillent dans la région.

Les syndicats africains de l'enseignement font face à de nombreux défis

La coopération au développement est « une cause très noble et très importante », a souligné Dennis Sinyolo, directeur du Bureau régional africain de l'Internationale de l'Éducation (IERAF).

La région IERAF est confrontée à de multiples défis et crises, notamment la crise actuelle de la COVID-19 et d'autres problèmes qui dévastent le continent depuis longtemps, tels que les conflits, la pauvreté et le changement climatique.

« De nombreux gouvernements africains continuent de porter atteinte aux droits humains et syndicaux, tels que le dialogue social ou l'autonomie professionnelle », a-t-il ajouté. Dennis Sinyolo a mis en exergue les attaques contre les enseignant·e·s à Eswatini, une situation qui reste extrêmement difficile pour les syndicalistes du secteur de l'éducation. En République démocratique du Congo et au Togo, les gouvernements ont répondu durement aux actions de grève, en licenciant des enseignant·e·s, a-t-il condamné. Dans ces différents cas, il a souligné que l'Internationale de l'Éducation avait réagi rapidement pour soutenir ses affiliés.

La coopération au développement est d'une grande importance en Afrique, car de nombreux syndicats sont petits et disposent de faibles ressources, a-t-il insisté.

Sinyolo a déclaré que l'objectif de la réunion était « de nous aider à mieux comprendre les besoins des syndicats, les projets menés en Afrique et à créer une plus grande synergie pour avoir un plus grand impact ».

Besoins de soutien dans plusieurs domaines

L’IERAF a également présenté les résultats d'une enquête sur les besoins existants, réalisée en octobre. Cinquante syndicats, de trente et un pays, ont répondu à un questionnaire en ligne sur les menaces, les défis et les besoins.

Les trois premières menaces mentionnées par les organisations membres sont la COVID-19, les violations des droits humains et syndicaux et l'ingérence des gouvernements dans les affaires syndicales.

Quant aux défis, le plus important est de loin la diminution du nombre de membres.

Les organisations membres ont classé leurs besoins comme suit : compétences en leadership ; dialogue social et politique ; lobbying, plaidoyer et campagne pour le respect des normes internationales du travail ; et utilisation des technologies numériques.

La direction régionale tiendra compte des besoins exprimés pour orienter les ressources disponibles dans ces directions.

Partage d'informations sur tous les projets en cours

Dennis Sinyolo a ensuite présenté le plan d'action de l’IERAF, et des collègues du bureau de l’IERAF ont mis en évidence huit projets différents de renforcement des capacités ciblant les syndicats africains :

  1. Réseau Africain des Femmes en Education (RAFED)
  2. Violence sexiste en milieu scolaire (SRGBV, selon le sigle anglais)
  3. Initiative pour le personnel de l’éducation (EWI, selon le sigle anglais)
  4. Education à Voix Haute (EOL, selon le sigle anglais)
  5. Projets du Centre panafricain des enseignant·e·s (PATC, selon le sigle anglais)
  6. Activités de recherche
  7. Réponse mondiale à la privatisation et à la commercialisation de et dans l’éducation
  8. Renouvellement syndical

Les partenaires de la coopération au développement ont également présenté leurs projets de coopération en Afrique.

Grâce aux efforts conjoints de l'Internationale de l'Éducation et des partenaires de la coopération au développement, quatre organisations membres africaines sur cinq bénéficient d'au moins un projet de coopération. Il existe une grande diversité dans les politiques des partenaires de coopération. Certains se concentrent sur une partie spécifique du système éducatif (EPE), d'autres sur une problématique particulière liée au système éducatif (travail des enfants), d'autres sur le renforcement des capacités syndicales (organisation, communication, dialogue social), d'autres sur une langue particulière (pays francophones), d'autres encore sur une sous-région (Afrique de l'Est).

Conclusions et perspectives

Dans ses remarques finales, Dennis Sinyolo a conseillé que les partenaires de coopération et les organisations membres bénéficiaires de projets de coopération au développement se réunissent lors de la prochaine réunion consacrée à la coopération au développement.

Abordant des domaines de travail concrets et spécifiques, il a suggéré d’élargir la Campagne Réponse mondiale à d’autres de pays, de relancer le John Thompson Fellowship Programme et d’apporter un soutien total au Réseau des jeunes éducateur∙trice∙s africain∙e∙s.

« Je pense que vous avez trouvé cette réunion fructueuse, et c’est certainement le cas pour moi », a également déclaré le directeur de l'IERAF. « Nous, à l'Internationale de l'Éducation, sommes pleinement informés de ce que vous faites, comblons les lacunes en matière d'information et prendrons en compte vos recommandations pour améliorer la coopération au développement.

L'objectif ultime que nous partageons toutes et tous est de soutenir les organisations membres en Afrique et de construire des syndicats plus démocratiques, plus indépendants et plus forts en Afrique. Grâce à nos efforts, nous atteindrons cet objectif. C'est la solidarité au travail. Nous sommes plus forts ensemble. »