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Internationale de l'Education
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Le Secrétaire général de l'IE annonce au Sommet que « les nations se construisent sur aux écoles »

Publié 23 mars 2011 Mis à jour 24 mars 2011

Dans son discours prononcé lors du Sommet international sur la profession enseignante, Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE, a parlé devant des politiciens, décideurs et dirigeants syndicaux d'un «consensus mondial qui considèrerait la profession enseignante comme le facteur le plus significatif dans la lutte pour une éducation de qualité».

Cet évènement majeur, qui s'est déroulé à New York du 16 au 17 mars, a été organisé par l'IE en collaboration avec l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et le Département de l'Education américain. Au cours de ces deux jours, M. van Leeuwen a déclaré aux participants, dont la Présidente de l'IE, Susan Hopgood, le Secrétaire général  de l'OCDE, Angel Gurría, le Secrétaire à l'Education des Etats-Unis, Arne Duncan, ainsi que les ministres de l'Education et représentants syndicaux des 16 pays les plus performants au niveau de l’éducation, parmi lesquels le Brésil, la Chine, la Finlande, la Norvège, le Royaume-Uni, Singapour et la Suède, que « les enseignants n'ont rien contre les tests. Nous les avons inventés. Cependant, nous considérons qu'ils font partie des outils de diagnostic propres aux enseignants et qu'ils ne sont pas du ressort des politiciens. »

M. van Leeuwen a ajouté: « Nous sommes également convaincus que les évaluations auxquelles les enseignants sont soumis devraient donner lieu à des remarques positives et à un développement professionnel de haute qualité. Les enjeux sont d’autant plus importants lorsque les enseignants sont rémunérés sur la base de leur performance, car il n'existe aucune preuve démontrant que les performances individuelles entraînent de meilleurs résultats. Ce système ne fait qu'augmenter l'anxiété et le désarroi dans les salles des professeurs. »

Il a continué en insistant sur la nécessité de « se servir de stratégies basées sur des données tangibles, afin de renforcer le système dans son ensemble, et de ne pas expérimenter de programmes destinés à créer une atmosphère compétitive qui produira peu de gagnants et beaucoup de perdants ».

Il a également remarqué que le pays d'accueil du Sommet, les États-Unis, tout comme « d'autres nations représentées à cette table, se sont construites sur la base d'écoles publiques fortes » et il a réaffirmé l'engagement des enseignants et de leurs syndicats dans le « développement de cette formidable profession, afin qu'elle serve les enfants dans toutes les écoles ».

M. van Leeuwen a rappelé aux participants du Sommet que les enseignants « sont conscients des réalités propres à chaque pays. À l'heure des réductions budgétaires, il est encore plus important de tout mettre en œuvre pour faire en sorte que les enseignants ne quittent pas la profession et pour les soutenir. »

Il a continué en déclarant « qu'à un moment où les syndicats d'enseignants et les dirigeants syndicaux doivent joindre leurs forces, afin de promouvoir l'importance clé des investissements dans le secteur de l'éducation en faveur d’une reprise économique durable, la stratégie utilisée pour parer à la diminution des ressources dans le secteur public a trop souvent été caractérisée par des licenciements massifs et des attaques visant le statut des enseignants titulaires, ainsi que leurs syndicats ».

« Ce sont ces problèmes qui devraient se trouver au centre de nos efforts communs, non pas le dénigrement de cette formidable profession. »

Il a salué l'initiative d'Arne Duncan et du Président Barack Obama qui « ont clairement indiqué leur volonté de dialoguer et travailler avec les syndicats d'enseignants pour développer cette formidable profession, afin qu'elle offre le meilleur service possible à nos enfants et aux jeunes gens ».

Pour conclure son discours, il a affirmé que l'objectif des syndicats d'enseignants était de construire « la profession enseignante sur des bases solides et positives, en permettant à ses membres de participer sur un pied d'égalité à l'élaboration des réformes nécessaires ».