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L’union fait la force : comment les syndicats s’opposent au mouvement anti-LGBTI+ dans le monde

Publié 29 juillet 2025 Mis à jour 30 juillet 2025

La solidarité importe et garantit que les droits sont respectés. Telle est l’expérience des syndicalistes qui se sont réunis pour discuter de « comment les syndicats ripostent face à l'agenda anti-LGBTI de l'extrême droite à travers le monde ». Organisé le 14 juillet par l’ International Anti-Fascist Trade Unions Network et le Comité LGBTI du Conseil des Global Unions, cet événement en ligne a mis en lumière la lutte mondiale contre les attaques menées par l’extrême droite contre les droits des personnes LGBTI+ et a démontré la résilience et la détermination des syndicats.

Un contexte mondial requérant une solidarité internationale

Alors que l’extrême droite continue de gagner du terrain, les syndicats renforcent leurs efforts pour protéger les droits des personnes LGBTI+. Le webinaire a donné la parole à d’éminent·e·s intervenant·e·s d’Australie, d’Italie, d’Afrique du Sud, des États-Unis et, qui tous et toutes ont insisté sur l’importance de la solidarité internationale face à la montée de l’intolérance.

Meredith Peace de l’ Australian Education Union (AEU) a souligné les défis que rencontrent les personnes LGBTI+ dans le secteur de l’éducation : « Nous observons une approche négative et un impact négatif sur nos membres. Les responsables politiques et les groupes religieux conservateurs font pression pour avoir leur mot à dire sur l’enseignement de leurs enfants. »

L’AEU se concentre sur le soutien des éducateur·trice·s et des élèves LGBTI+. En ce qui concerne les éducateur·trice·s, le syndicat s’efforce de défendre leurs droits et leurs conditions de travail. Pour protéger les élèves et mettre fin à la discrimination, l’AUE collabore avec la Safe Schools Coalition afin de créer des écoles sûres et inclusives et de faire en sorte que les élèves LGBTI+ soient pleinement soutenu·e·s.

Mme Peace a également indiqué que le syndicat a remporté des victoires importantes, telles que la reconnaissance de tous les types de parents et l’extension des mêmes droits à tous les couples. En outre, plusieurs États commencent à débattre des congés pour opérer une transition de genre.

Les voix du terrain

Sandro Gallittu de la Confederazione Generale Italiana del Lavoro (CGIL) a évoqué la nécessité d’adopter une vision plus large de la lutte pour les droits des personnes LGBTI+. « L’extrême droite est organisée en un réseau économique puissant. Nous devons nous organiser pour lutter », a souligné M. Gallittu. Il a également dénoncé « une augmentation constante du harcèlement sur le lieu de travail, lequel est largement sous-déclaré par crainte de représailles ». Un bureau des droits a été créé au sein de la CGIL pour défendre les droits des personnes LGBTI+ selon une approche syndicale et dans le cadre d’une vision plus large.

De même, Slomo Cele de la National Professional Teachers' Organisation of South Africa (NAPTOSA) a fait part de son expérience personnelle en matière de discrimination et des efforts du COSATU pour mettre en place un réseau de soutien aux travailleur·euse·s LGBTI+. Il a ajouté que « le réseau du COSATU vise essentiellement à connecter des travailleurs et travailleuses LGBTI+ afin qu’ils et elles soient soutenus, promus et nommés à des postes à responsabilité, notamment comme directeurs et directrices d’écoles ».

Le rôle crucial des syndicats dans la défense des droits des personnes LGBTI+

Les orateur·trice·s ont souligné combien il est nécessaire que les syndicats soient en première ligne de la lutte contre la discrimination et défendent les droits des personnes LGBTI+.

Naomi Wilson de Starbucks Workers United aux États-Unis a insisté sur l’importance de s’organiser et de mener des actions collectives. « Avec notre syndicat, nous expliquons que nous inclure est bénéfique à l’ensemble de notre mouvement », a déclaré Mme Wilson.

Le webinaire a réaffirmé la résilience et la détermination des syndicats à faire face à l’hostilité croissante envers les personnes LGBTI+. Alors que l’extrême droite continue de promouvoir sa politique, la solidarité et l’action collective des syndicats restent vitales pour défendre les droits humains et promouvoir l’inclusion. Le combat est loin d’être terminé, mais le message est clair : « Ensemble, nous sommes plus forts et fortes ».

Pour en savoir plus sur le travail de l’Internationale de l’Éducation et de ses organisations membres en matière de promotion de l’inclusion et de la diversité dans les établissements d’enseignement, cliquez sur ce lien.