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Internationale de l'Education
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R.-U.: Opinions partagées au regard du processus de classement britannique pour 2013

Publié 21 novembre 2012 Mis à jour 10 décembre 2012

Deux des affiliés de l'IE au Royaume-Uni, le National Union of Teachers (NUT) et la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers (NASUWT), se sont prononcés sur les projets de modification du processus de classement du certificat général de l'enseignement secondaire (GSCE) pour 2013.

Les propositions de modification ont été annoncées par l'Office of Qualifications and Examinations Regulation (Ofqual), chargé de réglementer les qualifications, les examens et les évaluations en Angleterre, ainsi que les qualifications professionnelles en Irlande du Nord.

« Il n'est pas étonnant que l'Ofqual mette tout en œuvre pour éviter de réitérer le fiasco de cette année au niveau du classement du GCSE », a déclaré Christine Blower, Secrétaire générale du NUT. « De cette façon, il ne fait que reconnaître le cafouillage de 2012. »

Blower a également souligné qu'il apparaissait de plus en plus clairement que les jurys d'examen étaient satisfaits du système de notation actuel. C'est la raison pour laquelle le NUT a appelé à la publication des rapports des modérateurs, a-t-elle expliqué. « Cela permettra de décrédibiliser totalement les récentes accusations calomnieuses de gonflement des notes proférées par l'Ofqual ».

NUT: L'avenir de la jeunesse britannique est en jeu

« Il n'en reste pas moins que les jeunes ont été abandonnés », a poursuivi Christine Blower. « Avec l'aide de leurs enseignant(e)s, ils ont travaillé en toute bonne foi conformément aux critères établis au mois de janvier. Alors que l'Ofqual continue de faire traîner les choses en longueur et de rejeter la faute sur les autres, un contrôle judiciaire est toutefois prévu du 18 au 20 décembre. Cependant, ce dernier arrivera bien trop tard pour ces jeunes dont les perspectives ont été anéanties par la pagaille causée par l'Ofqual. »

NASUWT: Une réforme du A-level n'est pas nécessaire

« Les résultats de l'Ofqual n'apportent aucune preuve solide quant à la nécessité ou aux avantages d'une réforme globale du A-level», fait remarquer Chris Keates, Secrétaire générale de la NASUWT.

« La seule et unique pression exercée en faveur de cette réforme provient du programme idéologique du Secrétaire d'Etat à l'Education, qui semble déterminé à ce que le A-level soit réduit à un examen d'entrée universitaire destiné à l'élite, et non plus considéré comme un diplôme soutenant et préparant chaque jeune à tirer le meilleur parti de son avenir. »

Pour Keates, restreindre les chances des jeunes de pouvoir repasser un examen viendrait également fortement désavantager les étudiant(e)s qui, pour une raison ou une autre, n'ont pas pu démontrer leurs capacités le jour J, à l'heure H.

Elle a également insisté sur le fait que cette situation était bien loin d'être conforme à la philosophie d'un système éducatif qui a pour mission d'aider ses apprenants à tirer le meilleur d'eux-mêmes.

« Plutôt que d'attiser une frénésie illusoire pour justifier ses réformes idéologiques, le Secrétaire d'Etat devrait plutôt prendre en compte les nombreuses preuves attestant la nécessité de reconsidérer les régimes d'inspection punitifs et à enjeux élevés, ainsi que les grilles de performances qui empêchent les écoles de se concentrer véritablement sur l'enseignement dispensé aux jeunes générations », a-t-elle poursuivi.

IE: L'éducation prévaut sur l'idéologie

« Il est fondamental que le gouvernement britannique, comme les autres gouvernements du monde entier, comprenne que c'est à lui qu'il incombe d'offrir, à tous ses citoyens, les mêmes chances de bénéficier d'une éducation publique de qualité et gratuite », a déclaré Fred van Leeuwen, Secrétaire général de l'IE. « Il doit également comprendre que les examens et les évaluations ne doivent pas être utilisés pour créer ou renforcer l'élitisme dans les systèmes scolaires. »