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Internationale de l'Education
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Les grandes entreprises toujours responsables des groupes consultatifs de la Commission européenne

Publié 8 novembre 2013 Mis à jour 8 novembre 2013

Le 6 novembre 2013, ALTER-EU, AK EUROPA et ÖGB Europabüro ont publié un rapport démontrant que les grandes entreprises étaient toujours majoritaires au sein des groupes consultatifs de la Commission européenne, et ce en dépit de la promesse faite il y a plus d’un an de reformer les groupes.

Dans certains groupes, toutefois, la situation est même plus grave. Au sein de la Direction générale Fiscalité et union douanière (DG TAXUD), quelque 80 % des parties prenantes représentent des entreprises, contre 1 % pour les syndicats.

Pascoe Sabido, représentant d’ALTER-EU, déclare :« La manière dont les entreprises s’accaparent bon nombre de ces groupes, particulièrement impressionnante au sein de la DG Fiscalité, prouve que la Commission n’a clairement pas tenu sa promesse faite au Parlement de résoudre ce problème. À une époque où la confiance accordée aux institutions politiques – nationales et européennes –  est  en berne comme jamais, la Commission se doit d’assurer que la composition des groupes d’experts soit aussi démocratique, transparente et responsable que possible ; les groupes ne doivent pas devenir des lieux où les entreprises donnent leurs commandements. »

Les groupes sont vivement critiqués du fait qu’ils sont fermés, n’impliquent que certains types  de parties prenantes et offrent, de ce fait, des perspectives limitées, alors que les recommandations politiques qui y sont élaborées s’appliquent à la société dans son ensemble. En 2012, La Commission européenne a accepté de lancer un appel à candidatures, en émettant toutefois la condition qu’elles seraient utilisées « dans la mesure du possible ».  Néanmoins, parmi les 32 nouveaux groupes consultatifs, seuls  41% ont lancé des appels à candidatures. La direction générale en charge de l’éducation et de la culture n’a, quant à elle, pas publié le moindre appel à candidatures.

Le rapport est disponible (en anglais uniquement) à l’adresse suivante : http://www.alter-eu.org/sites/default/files/documents/Broken_Promises_web.pdf