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Internationale de l'Education
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L’IE déclare que l’éducation de qualité doit être une priorité de la stratégie mondiale

Publié 12 novembre 2013 Mis à jour 22 novembre 2013

Dans sa déclaration à la 37e Conférence générale de l’UNESCO, réunie à Paris en France, le Secrétaire général de l’IE, Fred van Leeuwen, a appelé au renouvellement de l’engagement en faveur de l’éducation de qualité gratuite et universelle, afin que celle-ci soit au centre du nouveau programme mondial pour le développement.

Dans sa déclaration du 11 novembre, van Leeuwen a déploré le fait que le droit humain fondamental que représente l’éducation « ne cesse d’être compromis en raison de nombreux facteurs, tels que les impacts de l’inégalité, le manque de financement et, dans certains cas, l’absence d’engagement politique ».

Il incombe à chaque Etat, a-t-il déclaré, de garantir à tous les individus le droit à l’éducation tout au long de leur vie. Il a précisé que: « A cet égard, il convient de promouvoir et défendre une approche holistique de l’éducation tout au long de la vie pour toutes et tous, à tous les niveaux de l’enseignement, depuis l’éducation de la petite enfance jusqu’à l’université. »

Campagne de l’IE « Uni(e)s pour l’éducation de qualité »

Van Leeuwen a également expliqué que, au travers de la campagne Uni(e)s pour l’éducation: une éducation de qualité pour un monde meilleur, l’IE, ses organisations membres et ses partenaires plaident en faveur d’une définition plus large de la notion de qualité, englobant à la fois tous les éléments du processus éducatif, notamment des programmes scolaires plus étendus, des établissements scolaires bénéficiant d’installations et de ressources adéquates et un large éventail de compétences permettant aux jeunes et aux adultes de développer pleinement leur potentiel et d’apporter une contribution positive à la société.

Etendue sur une année entière, la campagne de l’IE met tout particulièrement l’accent sur trois piliers fondamentaux pour améliorer la qualité de l’éducation, en l’occurrence:

·         Des enseignant(e)s, un enseignement et un apprentissage de qualité;

·         Des outils pédagogiques de qualité, notamment les TIC; et

·         Des environnements scolaires de qualité

Soulignant que l’amélioration de la condition des enseignant(e)s et du statut de la profession enseignante était d’une importance cruciale, van Leeuwen a ajouté que la formation et le recrutement d’enseignant(e)s qualifié(e)s, de même que leur motivation et la poursuite de leur carrière dans l’enseignement, représentaient des éléments essentiels pour garantir un accès égalitaire à l’éducation de qualité et devaient, pour cette raison, être au cœur de toute initiative visant à améliorer la qualité de l’éducation.

L’éducation de qualité, un objectif du programme post-2015 pour le développement

« Lorsque l’on s’efforce définir de nouveaux objectifs post-2015 pour l’éducation, il peut être tentant de se contenter de fixer des cibles précises et facilement mesurables dans le domaine de la lecture, de l’écriture ou du calcul », a-t-il déclaré. Et d’ajouter: « Mais une telle approche limite l’objectif plus large ainsi que le rôle et le potentiel transformateur de l’éducation, et est susceptible de contraindre les enseignantes et enseignants à enseigner uniquement en prévision des tests. Bien que l’alphabétisation et l’apprentissage du calcul soient nécessaires et fassent partie d’un ensemble plus large de compétences devant être acquises au travers de l’enseignement, ces matières sont loin d’être suffisantes, et notre vision de l’éducation de qualité doit aller au-delà de résultats scolaires limités et mesurables. »

Il a poursuivi en soulignant qu’il était absolument indispensable de renouveler les engagements et d’augmenter les investissements dans l’éducation. Il a également condamné le fait que les frais de scolarité et les coûts indirects de l’éducation demeuraient les principaux obstacles à l’accès égalitaire à une éducation de qualité.

En tant que bien public et droit fondamental, l’éducation doit être financée par les pouvoirs publics, avec pour objectif à long terme de prélever ce financement principalement sur les recettes fiscales nationales, a-t-il ensuite précisé.

« Ni les organisations mondiales ni nos nations ne peuvent cautionner volontairement ou involontairement la mise en péril de notre avenir », a-t-il souligné, avant de conclure: « Extraire cette génération et les suivantes de la pauvreté pour leur offrir la prospérité dépend impérieusement de l’éducation, pas uniquement pour une poignée d’individus et les nantis de ce monde, mais pour toutes et tous. »

Pour lire la déclaration du Secrétaire général de l’IE dans son intégralité, cliquez ici