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Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Les poids lourds de l’éducation joignent leurs forces en soutien aux droits des enseignant(e)s coréen(ne)s

Publié 26 février 2015 Mis à jour 27 février 2015

Dans une déclaration exprimant avec force sa solidarité, prononcée à l’occasion de son Assemblée mondiale, qui s’est tenue à Johannesburg, en Afrique du Sud, la Campagne mondiale pour l’éducation exhorte les autorités sud-coréennes à respecter les droits fondamentaux des enseignant(e)s.

Dans une motion adoptée hier lors de son Assemblée mondiale, la Campagne mondiale pour l’éducation (CME) a adopté une position ferme sur les stratégies antisyndicales mises en place par le gouvernement sud-coréen à l’encontre du Korean Teachers Union(KTU).

David Edwards, Secrétaire général adjoint de l’Internationale de l’Education (IE) a porté la motion de soutien au KTU, affirmant qu’elle « démontre la force de l’action collective en faveur de la justice dans le domaine de l’éducation ».

Au nom de l’IE, David Edwards a tenu à remercier particulièrement la National Association of Schoolmasters Union of Women Teachers(NASUWT), du Royaume-Uni, les coalitions britannique et argentine de la CME, l’ Asia South Pacific Association for Basic and Adult Education et la CME, pour leur soutien unanime à cette motion.

Le gouvernement sud-coréen, qui doit accueillir le Forum mondial de l’éducation en mai – un évènement majeur portant sur le renforcement des engagements internationaux en faveur du droit universel à l’éducation – a été montré du doigt par la CME en raison de sa tentative de priver plus de 60.000 enseignant(e)s de leurs droits syndicaux.

Les autorités sud-coréennes sont exhortées à:

•             respecter pleinement les normes internationales du travail, et respecter et promouvoir, sans discrimination, la liberté d’association et le droit de négociation collective;

•             respecter les droits civils et politiques fondamentaux de tous les enseignant(e)s, professionnel(le)s de l’éducation et fonctionnaires, en tant que citoyen(ne)s, et donc respecter pleinement l’article 80 de la Recommandation OIT/UNESCO de 1966 sur la condition du personnel enseignant, selon lequel « les enseignants devraient être libres d’exercer tous les droits civiques dont jouit l’ensemble des citoyens »; et

•             adopter immédiatement toutes les mesures nécessaires à la suspension des sanctions disciplinaires prononcées à l’encontre du KTU, et lui octroyer l’accès au lieu du Forum mondial de l’éducation et aux activités organisées dans ce cadre.

Victoires électorales

L’Internationale de l’Education se félicite par ailleurs de l’élection de Mugwena Maluleke, du South African Democratic Teachers’ Union(SADTU), membre du Bureau exécutif de l’IE, au Conseil d’administration de la CME, et de la réélection de Monique Fouilhoux et de Camilla Croso aux postes de Secrétaire générale et de Présidente, respectivement.

La CME, dont l’IE est un membre fondateur, est un mouvement de la société civile visant à mettre un terme à la crise mondiale de l’éducation, et à ce que les Etats respectent le droit à l’éducation publique gratuite de qualité pour tou(te)s. L’Assemblée mondiale de la CME se prolonge jusqu’au 28 février.