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Internationale de l'Education
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Pour les enseignant(e)s du Zimbabwe et du Niger, le droit de grève mérite d’être protégé

Publié 4 mars 2015 Mis à jour 4 mars 2015

Les syndicats d’enseignants du Zimbabwe et du Niger ont répondu à l’appel de l’Internationale de l’Education les invitant à soutenir une Journée d’action pour la défense du droit de grève en organisant et en conduisant diverses activités qui soulignent la nécessité d’entreprendre des actions syndicales.

A Harare, la capitale du pays, un séminaire organisé par l’affilié de l’Internationale de l’Education (IE), la Zimbabwe Teachers' Association(ZIMTA), a rassemblé les enseignant(e)s pour les informer de leurs droits et devoirs constitutionnels en tant que fonctionnaires, et a exhorté le gouvernement à faciliter et à accélérer le processus d’harmonisation de la législation du travail qui est actuellement en cours. Le syndicat souhaite que ses membres puissent exercer pleinement leur droit de grève et participer au processus de négociation collective, déjà inscrit dans la constitution du pays.

Bien qu’ils aient célébré leur droit de grève acquis depuis peu, les dirigeant(e)s des syndicats locaux et régionaux ont déclaré qu’ils souhaitaient en outre participer au processus de négociation collective avec le gouvernement, car la plateforme du Conseil national de négociation collective s’est montrée moins efficace au fil des ans.

Vidéo du groupe de travail de la ZIMTA:

Niger: Soutien au groupe des travailleurs de l’OIT

Au Niger, une conférence organisée par le syndicat local de Tillabéri, le Syndicat national des agents de la Formation et de l’Education du Niger (SYNAFEN) a informé ses membres du conflit qui se tient actuellement à l’Organisation internationale du travail (OIT), et a organisé des réunions publiques avec les parties concernées du gouvernement, du parlement, de la justice et des groupes de défense des droits humains. Il a également invité ses membres à protester et/ou à écrire au gouvernement, ainsi qu’à organiser des manifestations et des actions publiques par l’intermédiaire des réseaux sociaux pour que le gouvernement protège le droit de grève.

Faire respecter un droit essentiel

Pour l’IE, le droit de grève, reconnu au niveau international depuis plus de 50 ans, est un fondement de la démocratie et de la justice sociale. Cependant, même si quelque 90 pays l’ont inscrit dans leur législation nationale, les gouvernements et les employeurs à travers le monde ne cessent de le remettre en question.

La fédération internationale des syndicats d’enseignants a également condamné les actions récentes des représentant(e)s des employeurs à l'OIT qui remettent en question l'existence même du droit de grève et sa transposition dans les lois nationales, au point de perturber le fonctionnement des mécanismes de supervision de l'OIT.