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Internationale de l'Education
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Kenya: un syndicat de l’éducation appelle le gouvernement à respecter une ordonnance judiciaire instituant une augmentation salariale pour les enseignant(e)s

Publié 31 août 2015 Mis à jour 1 septembre 2015

Le Secrétaire général du Kenya National Union of Teachers, Wilson Sossion, a exhorté le gouvernement à appliquer une décision judiciaire ordonnant à la Teachers’ Service Commission d’augmenter les salaires des enseignant(e)s de 50 à 60 pour cent.

Dans un entretien accordé le 24 août dernier, Wilson Sossion a expliqué que le Kenya National Union of Teachers(KNUT), un affilié de l’Internationale de l’Education (IE), avait demandé à ses avocats d'envoyer un courrier à la Teachers’ Service Commission(TSC) ainsi qu'au Trésor national, afin d’appeler à la révision des salaires conformément à l’ordonnance rendue par le tribunal des relations de travail, stipulant que les salaires des enseignant(e)s devaient être revus à la hausse d’ici la fin du mois d’août.

« Nous avons demandé à notre avocat d’écrire à la TSC et au Trésor national, afin d’accélérer la révision des salaires. Nous appelons également le gouvernement à respecter l’ordonnance du tribunal et à accroître les salaires des enseignantes et enseignants », a-t-il souligné.

Sossion a également ajouté que la TSC devait rappeler et modifier les bulletins de salaire déjà imprimés, afin de les adapter à la nouvelle grille, comme stipulé par l’ordonnance judiciaire. Selon lui, la TSC a le pouvoir de demander le rappel des bulletins de salaire et d’apporter les modifications nécessaires pour y intégrer les augmentations salariales de 50 à 60 pour cent.

Il a également indiqué que les écoles resteraient portes closes le 1er septembre si les enseignant(e)s n'ont pas reçu d'ici là leur augmentation.

Le Secrétaire général du KNUT a également réfuté les affirmations selon lesquelles le gouvernement ne disposerait pas des ressources nécessaires pour pouvoir prendre en charge ces augmentations salariales, en insistant sur le fait que certain(e)s membres du parlement national lui avaient confirmé leur volonté de prévoir un budget supplémentaire permettant d'instaurer la nouvelle grille de salaires.

Il a également dénoncé les rapports prétendant que les enseignant(e)s kenyan(e)s étaient les mieux payé(e)s de toute la région, en précisant qu'ils ne prenaient pas en compte les économies fortes, telles que l’Afrique du Sud, où les enseignant(e)s gagneraient 10 fois plus que leurs homologues kenyan(e)s.

Sossion s'est également prononcé en faveur de l’évaluation du travail des enseignant(e)s, tout en soulignant le fait que ce processus devait alors incomber à la TSC, et non à la Salaries and Remuneration Commission(Commission des rémunérations et des salaires).