Ei-iE

Internationale de l'Education
Internationale de l'Education

Les enseignant(e)s sri lankais(es) œuvrent contre l’influence des entreprises sur l’éducation de la petite enfance

Publié 12 novembre 2015 Mis à jour 17 novembre 2015

Les membres du All Ceylon Union of Teachers se préparent à combattre la privatisation croissante et la déprofessionnalisation du secteur primaire au Sri Lanka et examinent les façons d’améliorer l’accès et les conditions de travail des enseignant(e)s.

La Présidente du All Ceylon Union of Teachers(ACUT) Angela Vijeshinghe souligne que la participation financière du gouvernement sri lankais dans l’éducation de la petite enfance (EPE) est très limitée, puisque 80 % de ce secteur de l’éducation est fourni par les entreprises privées. Le « droit des enseignantes et enseignants de l’EPE est totalement ignoré », tant au niveau des bas salaires que des avantages sociaux, a-t-elle condamné. Vijeshinghe a également déclaré que les enseignant(e)s de l’EPE étaient dépourvu(e)s de formation professionnelle adéquate et de qualifications.

Trente-quatre dirigeants et membres syndicaux de l’ACUT ont participé à un séminaire de trois jours sur l’EPE organisé par le bureau de la région Asie-Pacifique de l’Internationale de l’Education (IEAP), du 25 au 27 septembre à Colombo au Sri Lanka.

Shashi Bala, Coordinatrice régionale en chef pour la région Asie-Pacifique, a souligné le besoin d’une EPE de qualité, universelle et publique. Elle a déploré que l’objectif  de l’EPE de l’Education pour toutes et tous (EPT) avait été délaissé jusqu’à maintenant. Elle a déclaré que de ce fait l’« EPE était aux mains du secteur privé », ce qui soulève des doutes sur les questions d’accès, de qualité et d’équité dans la prestation de l’EPE ».

Les enseignant(e)s et le personnel de soutien à l’éducation dans l’EPE dans l’ensemble, n’ont aucune formation et sont mal rémunéré(e)s, a-t-elle observé, invitant les syndicats d’enseignants à examiner la question de qualité de l’EPE et du personnel de l’EPE et à réclamer des fonds suffisants, une formation adéquate et un soutien au personnel de l’EPE.

Tourné vers l’avenir, l’ACUT s’est engagé à faire pression sur le gouvernement pour le développement des services de l’EPE dans le but d’améliorer l’accès de l’EPE aux enfants pauvres et marginalisés, d’augmenter les fonds publics pour l’EPE, la protection des droits des enseignant(e)s et d’apporter une formation diplômante aux enseignant(e)s de l’EPE.

Le syndicat envisage d’organiser les enseignant(e)s de l’EPE au Sri Lanka et de lancer une campagne pour recruter davantage de membres. Elle sera mise en œuvre au moyen d’un plan d’action qui intègrera des idées développées au cours du séminaire de trois jours.