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Internationale de l'Education
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La NEA se réunit à l’heure où une élection présidentielle historique se profile aux Etats-Unis

Publié 7 juillet 2016 Mis à jour 14 juillet 2016

A l’ouverture de la 154e assemblée représentative organisée à Washington, le Caucus LGBT de la National Education Association a rendu hommage aux 49 victimes de l’attaque survenue à Orlando le mois dernier dans un message de solidarité particulièrement grave, mais fort.

Même si cette assemblée représentative annuelle de la National Education Association(NEA) a été quelque peu égayée par le discours d’Hillary Rodham Clinton, alors candidate à l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle, c’est la violence à Orlando, qui a frappé en plein cœur l’ensemble de la communauté LGBT des Etats-Unis, qui a donné le ton.

« Je ne souhaite pas entamer cette assemblée avec des larmes plein les yeux, mais je ne peux commencer sans aborder le sujet », a déclaré la Présidente de la NEA Lily Eskelsen-Garcia, tandis que 49 éducateurs/trices se dressaient en rang à l’avant de la scène, tenant les photos des 49 personnes décédées lors de la fusillade de la boîte de nuit Pulse à Orlando.« Aujourd’hui, nous partageons le deuil d’Orlando. Et nous ne débuterons pas sans rendre hommage à celles et ceux  qui ont perdu la vie au seul motif d’avoir été gays, lesbiennes, bisexuels ou transgenres », a-t-elle ajouté.

Cet hommageémouvant du Caucus LGBT de la NEA a été suivi par la lecture du point A des nouvelles lignes directrices, qui stipule que la National Education Association des Etats-Unis devra mettre en œuvre un plan d’action afin de lutter contre les actes de discrimination et de violence commis à l’encontre des personnes perçues ou identifiées comme étant lesbiennes, gays, bisexuel(le)s, transgenres ou en questionnement (LGBTQ).

Cet hommage a été suivi par le discours d’ouverture d'Eskelsen-Garcia, qui occupe également la fonction de Vice-présidente de l’Internationale de l’Education (IE) pour la région Amérique du Nord et Caraïbes. Lors de son discours, Eskelsen-Garcia a appelé la NEA à lutter contre le racisme et la discrimination institutionnels, tout en encourageant la réussite des élèves dans un monde post- loi « Aucun enfant laissé pour compte »( No Child Left Behind-la législation à fort enjeu que la NEA a contribué à modifier). Elle a insisté sur les conséquences qu’engendrerait tant sur le plan national qu’international une victoire de Donald Trump en novembre, et a énuméré les raisons qui la poussent à soutenir l’accession d’Hillary Clinton à la présidence, précisant que cet événement survient 95 ans après que les femmes se sont vu accorder le droit de vote.

Le 5 juillet, Hillary Rodham Clinton, la candidate démocrate présumée à l’élection présidentielle que la NEA a soutenue depuis le début des primaires, s’est adressée aux délégué(e)s. Dans son discours devant les participant(e)s de l’assemblée représentative, elle a fait part de son intention de lancer une campagne nationale afin de valoriser la profession et de mettre l’accent sur le développement professionnel tout au long de la carrière, d’augmenter le salaire des enseignant(e)s et des professionnel(le)s de soutien à l’éducation, mais aussi d’alléger la dette paralysante des étudiant(e)s. Hillary Clinton s’est indignée du fait que les professionnel(le)s de soutien à l’éducation doivent continuer à lutter pour subvenir aux besoins de leurs familles. « En outre, soutenir les éducatrices et éducateurs, c’est soutenir les syndicats », a-t-elle poursuivi. « Les syndicats ont contribué à créer la classe moyenne la plus forte de toute l’histoire. Vous ne luttez pas uniquement dans l’intérêt de vos membres. Vous luttez pour vos étudiantes et étudiants, et pour l’ensemble des familles de ce pays. »

A l’issue de ce discours, la NEA a invité ses 12 intervenant(e)s internationaux/ales – des dirigeant(e)s d’affiliés de l’IE provenant de chaque région – à transmettre leurs messages de solidarité aux délégué(e)s. Eduardo Pereya (CTERA, Argentine) a reçu une ovation à la suite de son discours passionné sur la justice sociale, dans lequel il a insisté sur le fait que l’éducation ne peut pas changer le monde, mais que « nous éduquons les personnes qui, elles, peuvent le changer ». D’autres intervenant(e)s internationaux/ales, tel(le)s que Wilson Sossion (KNUT, Kenya), se sont joint(e)s à Mar Candela (membre de l’équipe de la campagne Réponse mondiale de l’IE) afin de préparer une Réponse mondiale conjointe de la NEA et de la CME-US lors du séminaire sur la commercialisation de l’éducation, au cours duquel ils ont proposé aux membres de la NEA des moyens de s’engager dans la défense du droit des enfants à un enseignement public gratuit, inclusif et de qualité, contre les profiteurs.

Pour suivre les activités de l’assemblée représentative de la NEA, consultez le site http://ra.nea.org/.