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Internationale de l'Education
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Norvège: le gouvernement met les bouchées doubles pour soutenir l’éducation mondiale

Publié 13 octobre 2016 Mis à jour 16 octobre 2016

Les syndicalistes du secteur de l’éducation ont exhorté le gouvernement norvégien à respecter son engagement de doubler son soutien financier à l’éducation mondiale.

Le 6 octobre, le Ministre norvégien des Affaires étrangères Børge Brende a rendu publique la proposition du gouvernement de consacrer un montant inédit de 3,4 milliards de couronnes norvégiennes (NOK) (environ 375 millions d’euros) à l’aide à l’éducation en 2017.

Cette proposition viendra doubler l’aide accordée par la Norvège à l’éducation mondiale depuis 2013, année où le gouvernement avait consacré 1,7 milliard de NOK (environ 188 millions d’euros) à l’aide à l’éducation. Cette dernière a progressivement augmenté depuis, pour avoisiner les 2,85 milliards de couronnes norvégiennes (314,5 millions d’euros) en 2016.

L’éducation mondiale en crise

Le ministre a souligné le fait que 263 millions d’enfants et de jeunes dans le monde n’avaient pas la chance de s’asseoir sur les bancs de l’école en raison des conflits ou de la pauvreté. « Le monde est en passe de subir une crise mondiale de l’éducation », a-t-il averti. « Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser cette situation dégénérer. »

Si la Norvège et d’autres pays donateurs peuvent apporter des financements et leur expertise, les autorités des pays en développement doivent quant à elles investir davantage dans le secteur de l’éducation, a-t-il poursuivi. « Elles doivent éradiquer la corruption, et permettre aux filles d’achever leur cycle d’enseignement secondaire supérieur et leurs études supérieures. »

UEN: un dialogue constructif

L’ Union of Education Norway(UEN) a apporté son soutien à la proposition formulée par le gouvernement norvégien.

Le Président de l’UEN, Steffen Handal, a reconnu que les autorités publiques norvégiennes respectaient leur engagement de faire de l’éducation une des priorités du programme mondial, et s’est réjoui que les syndicalistes « soient invités à exprimer leur avis sur les initiatives relatives à l’éducation tout en ayant engagé un dialogue constructif avec le ministre des Affaires étrangères ».

« L’éducation est un bien public et elle relève de la responsabilité de l’Etat. Si nous souhaitons bâtir des systèmes éducatifs durables, nous devons également renforcer les institutions nationales en charge de la collecte de l’impôt, créer des instituts dédiés à la formation des enseignantes et enseignants et impliquer davantage la profession enseignante », a-t-il conclu.