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L’Arménie et Malte deviennent respectivement les 60eet 61e pays à approuver la Déclaration sur la sécurité dans les écoles

Publié 3 avril 2017 Mis à jour 11 avril 2017

L’Internationale de l’Education salue la décision prise par l’Arménie et Malte d’approuver la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, s’engageant par là à protéger les étudiant(e)s, les enseignant(e)s, les écoles et les universités en temps de guerre.

L’Internationale de l’Education (IE) et ses affiliés tiennent à adresser toutes leurs félicitations aux gouvernements arménien et maltais, qui sont devenus respectivement le 22 et le 24 mars les 60e et 61e pays à approuver cet engagement politique international, à savoir la Déclaration sur la sécurité dans les écoles. En outre, les deux pays se sont également vus décerner les éloges de la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (GCPEA), une coalition interagences constituée en 2010 afin de lutter contre les attaques ciblées qui frappent l’éducation durant les conflits armés.

Soutien international

Avec l’Arménie, c’est une majorité d’Etats membres du Conseil de l’Europe qui a désormais entériné la Déclaration sur la sécurité dans les écoles. Par ailleurs, l’approbation de cette Déclaration par Malte tombe à point nommé, dans la mesure où ce pays occupe actuellement la présidence de l’Union européenne.

La Déclaration sur la sécurité dans les écoles est un engagement politique intergouvernemental qui permet aux différents pays de s’engager à protéger les étudiant(e)s, les enseignant(e)s, les écoles et les universités des attaques susceptibles de survenir en période de conflits armés. Elle souligne l’importance de poursuivre l’éducation des enfants durant un conflit armé.

En ralliant cette Déclaration, les pays s’engagent à rétablir l’accès à l’éducation lorsque les écoles sont bombardées, incendiées et détruites par des conflits armés, mais également à minimiser le risque de voir les étudiant(e)s, les enseignant(e)s et les écoles devenir les premières victimes des attaques. Ils consentent à dissuader la violence en promettant de mener des enquêtes sur les crimes de guerre commis contre des écoles et à traduire leurs auteurs en justice, mais également à minimiser le réquisitionnement des écoles à des fins militaires afin qu’elles ne deviennent pas la cible d’attaques.

Contexte

La Déclaration sur la sécurité dans les écoles est le fruit de consultations menées auprès de différents Etats dans le cadre d’un processus dirigé par la Norvège et l’Argentine à Genève, en Suisse. C’est la Conférence d’Oslo sur la sécurité dans les écoles, organisée en 2015, qui a ouvert la voie à l’approbation des différents Etats. Cette dernière approbation intervient juste avant la seconde Conférence internationale sur la sécurité des écoles, qui est coorganisée les 28 et 29 mars par les ministres argentins des Affaires étrangères et de la Défense à Buenos Aires, en Argentine.Cette Conférence réunira des représentant(e)s de plus de 60 Etats afin de discuter des moyens de mettre en œuvre plus efficacement la Déclaration, notamment en intégrant les Lignes directrices pour la protection des écoles et des universités contre l’utilisation militaire durant les conflits armés dans la doctrine militaire, mais également en améliorant le contrôle et le signalement des attaques, en menant des enquêtes sur les violations des droits humains et du droit humanitaire dans le secteur de l’éducation, en soutenant l’élaboration de politiques d’éducation sensibles aux conflits et en prenant des mesures visant à mieux garantir le maintien d’une éducation sûre en période de conflit.