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Chypre: 68e pays à adhérer à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles

Publié 9 août 2017 Mis à jour 16 août 2017

L’Internationale de l’Education se félicite de la décision de Chypre d’appuyer la Déclaration sur la sécurité dans les écoles qui constitue un engagement à protéger les étudiant(e)s, les enseignant(e)s, les écoles et les universités en temps de guerre.

Chypre est devenu, le 26 juillet, le 68e Etat à adhérer à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, souscrivant ainsi à un engagement politique des Etats à protéger l’éducation dans les conflits armés, a déclaré la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (GCPEA).

L’adhésion de Chypre porte à 21 le nombre d’Etats de l’Union européenne, trois quarts de ses membres, faisant désormais partie de la communauté grandissante de pays qui se sont engagés à prendre des mesures concrètes afin de protéger l’éducation pendant les conflits armés.

Créée en 1964, la Force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre poursuit toujours ses opérations sur l’île de Chypre. Son rôle est de superviser les lignes de cessez-le-feu, de maintenir une zone tampon, d’entreprendre des activités humanitaires et de soutenir la mission de bons offices du Secrétaire général. Douze des 22 pays mettant actuellement du personnel en uniforme à disposition de la mission, ont également adhéré à la Déclaration. Il s’agit de l’Argentine, de l’Autriche, du Brésil, de la Bulgarie, du Canada, du Chili, de l’Irlande, de l’Italie, du Monténégro, de la Roumanie, de la Slovaquie et du Paraguay.

Les Etats s’engagent à: renforcer le suivi et le signalement d’attaques sur l’éducation; à renforcer la responsabilité vis-à-vis des attaques et à soutenir les victimes; promouvoir des politiques « tenant compte des risques de conflit » et veillant à ce que le contenu et la prestation de l’éducation ne deviennent pas des moteurs de conflit; et prendre des mesures pour soutenir le maintien d’un enseignement sans danger, notamment à travers la reconstruction d’écoles.

Un élément clé de la Déclaration sur la sécurité dans les écoles est l’engagement d’intégrer les Lignes directrices pour la protection des écoles et des universités contre l’utilisation militaire durant les conflits armés dans les cadres politiques et opérationnels pertinents à l’échelle nationale, y compris dans les missions de maintien de la paix.

Les écoles et les universités situées dans des zones de conflit sont régulièrement utilisées à des fins militaires par les forces et groupes armés. L’utilisation militaire des institutions de l’enseignement peut avoir des effets dévastateurs sur les étudiant(e)s, les enseignant(e)s et leurs communautés en transformant les écoles en cibles d’attaque, en empêchant les enfants d’accéder à l’éducation et en compromettant leur sécurité et celle de leurs enseignant(e)s.

Contexte

Les Lignes directrices ont été élaborées au cours d’un processus dirigé par la GCPEA et finalisé sous la direction des Etats et en particulier de la Norvège et de l’Argentine en décembre 2014. Le 29 mai 2015, la Déclaration sur la sécurité dans les écoles a été soumise pour approbation à l’occasion de la première Conférence internationale sur la sécurité dans les écoles à Oslo. La seconde Conférence internationale sur la sécurité dans les écoles s’est quant à elle tenue à Buenos Aires en mars 2017.

L’adhésion à la Déclaration a bénéficié d’une forte dynamique au cours des deux dernières années: dans son rapport de mai 2017 au Conseil de sécurité sur la protection des civils dans les conflits armés, le Secrétaire général des Nations Unies a ainsi exhorté tous les Etats membres à approuver la Déclaration sur la sécurité dans les écoles.

La GCPEA est une coalition unique d’organisations internationales, composée notamment de Human Rights Watch, Scholar Rescue Fund de l’Institute of International Education, Protect Education in Insecurity and Conflict, Save the Children, Scholars at Risk Network, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, l’UNICEF et l’UNESCO.