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Congo : action entreprise pour assurer le renouvellement syndical

Publié 30 novembre 2020 Mis à jour 30 novembre 2020

Grâce à une tournée à travers le Congo, la Fédération des Travailleurs de la Science, des Sports, de l'Enseignement, de l'Information et de la Culture (FETRASSEIC) a pu se rendre au contact de jeunes enseignant∙e∙s et travailler au renouvellement syndical. Elle a par ailleurs insisté sur la nécessité pour les autorités publiques de recruter de nouveaux∙elles enseignant∙e∙s qualifié∙e∙s.

Des salaires dans la fonction publique généralement versés en temps et en heure

Indiquant que la crise sanitaire de la COVID-19 sévit toujours au Congo, avec heureusement peu de malades et de victimes, Basile Ngoli, secrétaire général de la FETRASSEIC, a tout d’abord souligné que, sur le plan social, les salaires de la fonction publique sont globalement assurés de manière régulière, mais que dans certains secteurs – personnels des hôpitaux, des universités, retraités –, des retards de plusieurs mois sont à déplorer.

Une relève syndicale en cours

Concernant la FETRASSEIC, Ngoli s’est dit très satisfait de la tournée effectuée en octobre-novembre dans les 12 départements du pays, grâce au soutien du Syndicat national des enseignements de second degré-Fédération syndicale unitaire (SNES-FSU) de France.

Le dirigeant du syndicat a fait le constat d’une grande méconnaissance du rôle des syndicats, mais surtout d’une grande motivation de la part des jeunes enseignant∙e∙s pour le syndicalisme. Cette tournée a en effet permis d’obtenir de nouvelles adhésions.

Toujours avec le support du SNES-FSU, la FETRASSEIC a donc organisé des séances de formation syndicale en direction des jeunes pour assurer la relève. Au menu de ces séances figuraient les thématiques suivantes : la déontologie, la communication, la syndicalisation, la conduite de réunion, la négociation, ou encore la grève.

Le nécessaire recrutement d’enseignant∙e∙s qualifié∙e∙s dans l’enseignement public

Il a aussi insisté sur les principaux sujets de préoccupation dans le secteur de l’éducation, à savoir le manque de recrutement – 1.200 enseignant∙e∙s en 2020 sur les 2.000 qui avaient été promis∙es – et le retard à l’intégration de milliers d’enseignant.e.s qui ne reçoivent donc qu’une indemnité au lieu d’un véritable salaire. Ce sont ainsi 18.000 jeunes enseignant∙e∙s, entrant dans différentes catégories (‘bénévoles’, ‘finalistes’ ou ‘prestataires’) qui se tiennent de fait devant des classes sans avoir formellement été recruté∙e∙s.