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Irak : le syndicat présente un plan pour développer l’enseignement supérieur et la recherche

Publié 22 février 2022 Mis à jour 25 février 2022

Le Kurdistan Teachers' Union (KTU) et le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ont tenu une réunion conjointe visant à faire le point sur la situation de l’enseignement supérieur dans cette région irakienne ainsi qu’à le développer.

Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Aram Muhammad Qadr, les conseiller·ère·s et directeur·trice·s généraux·ales du ministère, ainsi que les dirigeant·e·s du KTU et les membres du secrétariat du syndicat, ont participé à cette importante réunion.

Le président du KTU, Abdalwahed M. Haje, a rappelé l’existence de 16 universités gouvernementales, 15 universités privées et 12 instituts techniques au Kurdistan. Il y a 10.000 enseignant·e·s dans ces universités et instituts qui ont obtenu des diplômes de master et de doctorat et enseignent à 150.000 étudiant·e·s dans différents domaines d’études, a-t-il dit.

L’enseignement supérieur et la recherche, essentiels pour renforcer les piliers de l’État et de la société

Il a poursuivi en soulignant l’importance de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, « car il s’agit d’un outil important pour produire des experts et des personnes qualifiées — renforçant les piliers de l’État et de la société ».

Il a exhorté le gouvernement régional du Kurdistan à :

  • Prendre des mesures financières adéquates sur la base des mesures et règlements de 2015, qui prévoient que 6 % du revenu national ou 20 % du budget annuel du gouvernement soient consacrés à l’éducation.
  • Rétablir la pleine capacité financière des universités pour contribuer à l’amélioration continue de la recherche scientifique.
  • Apporter des changements radicaux, notamment dans les programmes d’enseignement, pour répondre aux besoins du marché du travail et produire des travailleur·euse·s de haut niveau plus qualifié·e·s.
  • Veiller à ce que les universités publiques bénéficient de suffisamment d’attention et de soutien pour réduire les différences entre elles et les universités privées en termes de science et de qualité de l’enseignement. Les étudiant·e·s doivent bénéficier d’une égalité des chances et pouvoir poursuivre leurs études gratuitement et recevoir la meilleure éducation possible.

Le comité du KTU pour les universités et les instituts a également présenté au ministre un projet de cinq points à examiner en détail et à inclure dans le programme de travail du ministère :

  1. L’annulation de la décision d’exclure les notes obtenues dans les matières de kurde et d’arabe lors de la décision d’accepter ou non les étudiant·e·s dans les collèges médicaux, d’ingénierie et de sciences.
  2. L’octroi de trois points supplémentaires, soit l’équivalent de 21 points, aux étudiant·e·s qui réussissent l’ensemble des épreuves de la première session de la première année de leur examen ministériel.
  3. L’octroi d’une note supplémentaire, égale à 7 points, aux étudiant·e·s qui sont en mesure de réussir lors de la deuxième session de la première année de leurs examens ministériels finaux.
  4. L’octroi aux étudiant·e·s de 90 points dans les matières de biologie, de physique, de chimie et de mathématiques, afin qu’il·elle·s puissent être accepté·e·s dans les collèges de médecine, d’ingénierie et de sciences.
  5. L’octroi et la sélection de places pour les enseignant·e·s travaillant pour le ministère de l’éducation dans les études de maîtrise et de doctorat.

Plan ministériel pour l’enseignement supérieur et la recherche

Le ministre Qadr a également souligné le rôle important du KTU et a pris en considération toutes les suggestions et recommandations visant à améliorer et à développer l’enseignement supérieur et la recherche scientifique.

Il a souligné le plan que son ministère est impatient de mettre en œuvre avec l’aide des principaux acteurs de l’éducation, en particulier avec l’aide du KTU.

Les principaux points du plan du ministère sont les suivants :

  • Prêter attention à l’enseignement professionnel, en particulier aux trois universités polytechniques et aux douze instituts. Ces institutions devraient être développées et ouvrir des départements supplémentaires.
  • Offrir et fournir un enseignement, en particulier aux étudiant·e·s ayant une faible capacité financière.
  • Suivre et surveiller de près les universités privées, afin qu’elles puissent mener au mieux leurs activités d’enseignement supérieur et de recherche. Les investissements peuvent porter sur la construction d’appartements, de salles d’études et d’installations, l’amélioration des programmes scientifiques, la réalisation d’enquêtes sur l’assurance qualité et le renforcement du bagage scientifique des enseignant·e·s.
  • Mener des recherches et études sur des questions importantes telles que le changement climatique, les droits humains et l’égalité des genres.